Aurore - Le mystère de l'enfant martyre
   
 

Le Roi contre Télesphore Gagnon

Le procès de Télesphore Gagnon débute deux jours après la condamnation de sa femme, soit le vendredi 23 avril 1920. C’est le juge Joseph-Alfred Désy, de Trois-Rivières, qui le préside; le juge Pelletier étant épuisé, semble-t-il, par les trois sentences de mort qu’il vient de prononcer. Ce procès sera moins long que celui de Marie-Anne Houde (cinq jours au lieu de huit) même si les procédures sont allongées par une circonstance particulière : tout doit être traduit pour un membre anglophone du jury qui ne comprend pas un mot de français.

Durant le procès, il devient clair que Télesphore Gagnon a participé aux mauvais traitements ayant causé la mort de sa fille. Connaîtra-t-il donc le même sort que sa conjointe? Le juge et les jurés accepteront-ils les arguments de la défense? La justice admet que Gagnon a battu Aurore. Mais elle prétend qu’il l’a fait uniquement suite aux machinations de la vraie coupable : Marie-Anne Houde. Les avocats ont prouvé que Télesphore Gagnon, qui était quotidiennement absent, était manipulé par sa femme qui lui racontait des histoires outrageuses et mensongères au sujet des comportements de la fillette.

Comme vous le verrez, la justice est plus clémente envers Télesphore Gagnon qu’envers son épouse. Le procès se termine le jeudi 29 avril par un verdict de culpabilité sur une accusation d’homicide involontaire et non pas meurtre. Le juge Désy ne prononce pas sa sentence le jour même. Télesphore Gagnon doit retourner au tribunal le 4 mai pour recevoir sa sentence d’emprisonnement à vie.

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