Marie-Anne Houde est condamnéeLe moment le plus dramatique des procédures judiciaires entraînées par la mort d’Aurore Gagnon a lieu le mercredi 21 avril 1920, alors que celle que les journalistes appellent désormais «la marâtre» ou «la femme Gagnon», reçoit son verdict. Les preuves de la couronne et de la défense ayant été entendues, cette journée est donc la dernière du procès. Le juge Pelletier prend son temps pour livrer ses instructions aux jurés (l’adresse dure près de 3 heures). Son discours illustre qu’il accorde peu de poids à la défense de la folie présentée par les avocats de Marie-Anne Houde depuis le début de la semaine. Le jury se retire et entame des délibérations qui ne durent que dix minutes. Dans un verdict conforme aux instructions du juge Pelletier – et sans doute aux attentes de la foule – les membres du jury rejettent l’hypothèse de la folie. Ils jugent Marie-Anne Houde coupable du meurtre de sa belle-fille, Aurore Gagnon. Selon le code criminel canadien de 1892, la personne reconnue coupable de meurtre doit être condamnée à mort. Le sort de Marie-Anne Houde est pratiquement scellé. Le juge Pelletier, avec beaucoup de difficulté et d’émotion, réussit à prononcer la sentence de mort et condamne Marie-Anne Houde à être pendue par le cou, le 1er octobre 1920. Documents de Cour Articles de journaux ou de magazines
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