UN DRAME À HUIS CLOS

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Inconnu, UCLA Department of Special Collections, Publié aux États-Unis sous le titre de « The Summit House Mystery » [Le mystère de la maison du sommet] (New York : Funk and Wagnalls, 1905), le récit de Lily Dougall semble incorporer des éléments de l'affaire Redpath à la célèbre affaire Lizzie Borden, un double meurtre survenu en 1892 au Massachusetts

Amy Redpath, la fille d’Ada et la sœur de Clifford, qui était dramaturge et poète, écrivait des pièces de théâtre s’inscrivant dans un genre littéraire nommé « drame à huis clos », qui comprend des pièces destinées à n’être jouées qu’en privé, voire seulement lues. Selon les membres actuels de la famille, la famille Redpath n’a jamais parlé de la tragédie en public. Ainsi, à la manière d’un drame à huis clos, leur histoire n’a jamais été présentée au public. Amy Redpath n’a laissé aucune trace écrite de la mort de son frère et de sa mère. Dans une lettre adressée à sa belle-sœur Alice, deux mois après la tragédie, Amy mentionne s’être adonnée à la navrante activité de déchirer des lettres. Ces dernières concernaient-elles la mort d’Ada et de Clifford?

Les sources qui en disent le plus long au sujet de la manière dont la famille a réagi aux évènements sont les lettres de la tante de Clifford, Grace Wood Redpath, la veuve de Peter Redpath, qui était l’oncle de Clifford. Grace habitait en Angleterre en 1901. Ses lettres dépeignent une réaction détaillée et émotive aux pertes subies par la famille, au moment où Grace désire venir en aide à sa nièce et à ses neveux de Montréal.

Trois ans après les évènements, cependant, la cousine d’Amy et de Clifford, Lily Dougall, écrit une version « fictive » particulièrement captivante de la tragédie Redpath. Publiée aux États-Unis sous le titre The Summit House Mystery [Le mystère de la maison du sommet], la trame narrative semble mêler l’affaire Redpath à l’affaire Lizzie Borden, un célèbre cas de double meurtre s’étant déroulé en 1892 au Massachusetts.

Les éléments de preuve contenus dans cette section suggèrent que l’affaire a été passée sous silence, à l’instar d’un drame à huis clos. Si la tragédie était effectivement un meurtre suivi d’un suicide, pourquoi le nombre total de suicides enregistrés à Montréal pour le mois de juin 1901 est-il de « zéro »?

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