Lettre de Gladys Plinsoll à Amy Redpath, le 15 juin 1901
15 juin
Chère Amy [...]
Tout a été si soudain, si péniblement soudain, que cela aurait peut-être été plus supportable autrement. Jeudi matin seulement, j’avais reçu un mot de Clifford, rédigé à sa manière si enjouée, pleine d’entrain, qui m’informait qu’il allait venir dimanche (demain) nous rendre visite, et il ajoutait qu’il bénéficierait bientôt de deux mois de congé durant lesquels « seuls les moustiques nous importuneraient le dimanche! » et dimanche dernier il était de si bonne humeur et joyeux et plein d’espoir par rapport à ses examens et à son avenir et il allait nous accompagner un moment sur notre route vers Muskoka. Je ne l’avais jamais vu aussi heureux et plein d’entrain qu’au moment où il nous lançait un « au revoir » de sa porte de devant; cher cher Clifford! Son amitié a été un élément heureux et important de chacune de nos vies, qui ne seront jamais plus les mêmes désormais. J’ai trouvé le service magnifique ce matin, presque à la hauteur! […]
G. Plinsoll