Lettre de Agnes M. Wood à Peter Redpath, le 20 juin 1901
Maison du manoir,
Chislehurst.
20 juin 1901
Mon cher Peter :
Je dois vous écrire pour vous remercier de m’avoir adressé le câblogramme afin que je puisse annoncer à Tante Grace la triste nouvelle en douceur.
À l’heure actuelle, elle a le cœur brisé pour vous tous et est incapable d’éloigner ces pensées de son esprit, son seul souhait étant de vous venir en aide d’une manière ou d’une autre.
Je ne saurais vous exprimer comme je me sens très, très profondément solidaire de votre déchirante tristesse, et j’ai l’impression que celle-ci est presque trop vaste pour que je m’y introduise – mais j’aurais été incapable de regarder partir le courrier sans accuser réception de votre câblogramme, ne serait-ce que pour vous dire à quel point je compatis avec vous.
Je suis certaine que vous devez être très inquiet pour cette chère Amy : il semble impossible qu’elle puisse tenir le coup, soumise à une telle épreuve.
Le temps semble si lointain où nous recevrons une de vos lettres; nous attendons avec impatience leur venue.
Tante Grace espère grandement que certains d’entre vous pourront venir nous rendre visite; nous ferions tout pour vous et nous vous permettrions de vous reposer et de profiter du calme et de la tranquillité dont vous devez avoir cruellement besoin. Comme Amy et vous devez être reconnaissants de ce qu’il ait été de retour de l’Ouest!
Veuillez accepter mes plus sincères sympathies, et
Veuillez me considérer
Votre très dévouée.
Agnes M. Wood