Extrait d’une entrevue avec un résidant (74 ans) de Chipman, N.-B., le 1er juillet 1982.
002 : Dans le bois à huit ans. Bûchait de la main droite et de la main gauche. Il était capable de bûcher des deux mains dès l’âge de dix ans. Travaillé à différents endroits au fil des ans. Aucun billot n’était amené à l’extérieur. Les amenaient toujours à un ruisseau pour les flotter jusqu’à Chipman. Descendaient le long du ruisseau en même temps que les billots. Catamarans transportaient quatre ou cinq hommes, qui avançaient parmi les billots avec une perche. Souvent des billots bloquaient complètement le cours d’eau et il fallait défaire les embâcles. Les hommes chevauchaient les billots avec le courant quand l’embâcle cédait. Dangereux. Faisaient souvent des trains de bois qu’ils tiraient par bateau jusqu’au moulin à scie.
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058 : Arrivés dans le bois à l’automne (mi-sept., début oct.). Restaient dans des tentes pendant la construction du camp (environ deux semaines). Des « cabanes » étaient construites pour les chevaux. Le plancher du camp était fait en billots, équarris à la hache. Couchettes; broussailles provenant du bois formaient les matelas. Barils de nourriture; barrique de mélasse.
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106 : Accidents pendant le débitage. Plusieurs hommes se blessaient avec les haches. Devaient parcourir 25 à 30 milles en attelage pour aller voir un médecin. « Il y avait trois médecins ici [dans les années 1930] : Dr Armstrong, Dr H. B. Hay et Dr Nugent ». Son beau-père, Henry Ackerman, s’était cassé la jambe un hiver. Ils étaient à environ dix milles du chemin de fer, en plein bois, et il n’y avait pas de train avant le lendemain matin. Des hommes ont coupé un frêne en éclisses et Cecil y a installé sa jambe et l’a attachée. Il est parti le lendemain matin, mais était de retour deux semaines plus tard, en béquilles.
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