Et encore ...

La pièce de Petitjean et Rollin (1921), le film de Jean-Yves Bigras (1952), les romans d’Yves Thériault (1952) et André Mathieu (1990): nous les avons présentés en détail à cause de leur impact mais aussi à titre d’exemple. Quiconque veut connaître de fond en comble la production artistique inspirée par «la petite Aurore» et sa fin tragique serait obligé d’aller beaucoup plus loin. Voici une liste (sans doute partielle) des oeuvres inspirées par l’affaire Gagnon depuis 1920, présentée dans l’ordre des dates de publication. Vous verrez à quel point la liste est longue et variée.

1921
Petitjean, Léon et Henri Rollin. Aurore l'enfant martyre. Histoire et présentation de la pièce par Alonzo Le Blanc. Montréal, vlb éditeur, 1982 [1921], 273 p.

ca 1927-1931
De Beaujolais, Robert. La petite martyre victime de la marâtre: roman sensationnel. [s.n.] Province de Québec, 48 p.
La structure de ce roman est inspirée de la première version de la pièce de théâtre de Petitjean et Rollin, c’est-à-dire les mauvais traitements et la mort d’Aurore, sans le procès. L’auteur a conservé les éléments comiques de la pièce, c’est-à-dire les scènes amusantes entre la voisine et son prétendant, visant ainsi à dédramatiser la situation.

1952
Asselin, Emile. La petite Aurore. Montréal, Alliance cinématographique canadienne, 286 p.
À l’invitation du producteur J.-Alexandre de Sève, Émile Asselin écrit une histoire d’Aurore, à partir de laquelle il tire le scénario d’un film et rédige le roman. Il reprend dans le film son rôle de curé qu'il tenait dans la pièce. Publié à 20 000 exemplaires, le roman d’Asselin sort en librairie au moment même où le film sort en salle.

1952
Bigras, Jean-Yves. La petite Aurore, l’enfant martyre. Montréal, France Film, Alliance cinématographique canadienne, film de 105 minutes.

1952
Tessier, Benoît (pseudonyme d’Yves Thériault). Le drame d’Aurore. Montréal, Québec, Diffusion du livre, 168 p.

1966
Pascal, Hubert. Le roman d’Aurore la petite persécutée. Montréal, éditions du Bellier, 116 p.
Les événements se déroulent entre 1932 et 1936 à St-Sauveur dans les Laurentides. L’auteur peint le portrait de la famille Maheu, un famille heureuse et unie, jusqu’au moment du décès de la mère lors de son cinquième accouchement. Un an plus tard, le père se remarie et rapidement, commencent les mauvais traitements envers la petite Aurore. Au village, les paroissiens trouvent étrange de ne plus voir Aurore comme avant. Ils confient leurs inquiétudes au curé et celui-ci, en intervenant, amène une accalmie dans les mauvais traitements. Malheureusement, quelques temps après, Aurore recommence à subir la violence de sa belle-mère jusqu’à sa mort. Le roman se termine avec l’arrestation et le procès de la marâtre.

1982
Garneau, Michel. L’enfant Aurore. Québec, pièce de théâtre pour marionnettes.
Inspirée du roman d’Émile Asselin, la pièce présente le conflit passion-raison. Marie-Louise est enceinte et est malade de jalousie. Son esprit troublé lui suggère d’échanger, par une sorte de «sadisme magique», la souffrance d’une vie pour la beauté d’une autre. Les mauvais traitements contre l’enfant sont évoqués, mais pas montrés. L’auteur a voulu présenter la souffrance, la détresse et la solitude des enfants maltraités par les adultes.

1984
Cyr, René-Richard. Aurore, l’enfant martyre. Montréal, pièce de théâtre.

1986
Giguère, Denis. L’obsession de Marie-Anne G…, Québec.
Pièce pour la radio racontant l’incarcération de Marie-Anne G. dans la section psychiatrique de la prison de Kingston et suggérant une relation personnelle avec le médecin traitant.

1990
Mathieu, André. Aurore: la vraie histoire. Saint-Eustache, Éditions du Cygne, 479 p.

1994
Blandford, Mark. L’affaire de la petite Aurore. Les grands procès du Québec, no 3.
Émission d’une heure présentée au réseau de télévision TVA en novembre. C’est le procès de Marie-Anne Houde qui est interprété. Une brochure de 35 pages est publiée en même temps par les Éditions de la rue Querbes.

2005
Dionne, Luc (scénariste et réalisateur). Aurore. Montréal, Alliance Atlantis Vivafilm. Film, 119 minutes.