La vie à L’Anse aux Meadows
Vue d’ensemble des maquettes de L’Anse aux Meadows , Maquettes créées par David Coldwell représentant L’Anse aux Meadows telle qu’elle l’aurait été au 11e siècle. La maquette du haut est exposée au Musée municipal de Reykjavik en Islande. Celle du bas est exposée au Lieu historique national de L’Anse aux Meadows. , Rob Ferguson and Thomas Lackey, B. Wallace Photo Collection
À son apogée, il y avait près de 90 personnes qui vivaient dans la colonie de L’Anse aux Meadows. Il était rare de voir tant de personnes assemblées en Islande et au Groenland, sauf dans les grands domaines et pendant les sessions du thing. La plupart des résidants de L’Anse aux Meadows étaient des hommes, mais il y avait aussi quelques femmes pour voir aux tâches domestiques. Il n’était pas prudent de partir du Groenland pour se rendre à L’Anse au Meadows avant la mi-juin. Même si le voyage ne devait prendre que deux ou trois semaines, les voyageurs devaient se préparer à vivre en mer plus longtemps, car ils ne pouvaient pas compter sur des vents favorables tout au long du chemin. Ils arrivaient à destination dans le mois de juillet.
Une fois arrivés à L’Anse aux Meadows et après s’êtres assurés que les bâtiments étaient en bon état, les équipes commençaient le vrai travail : certains groupes exploraient de nouvelles régions et d’autres partaient pour une lointaine destination, Hóp, pour abattre et dégrossir autant de bois que possible pour le rapporter au Groenland. Un groupe restait au site pour couper et amasser assez de bois de chauffage pour l’hiver, pour amasser des œufs d’oiseaux sauvages, pour pêcher et pour chasser le phoque et le caribou. Le poisson et la viande étaient séchés, fumés ou salés pour les préserver pour tout l’hiver. Les chèvres, les moutons et les vaches étaient laissés dans les prés pour paître et les femmes s’occupaient de la traite. Elles faisaient le beurre, le fromage et le skyr (du yaourt) avec le lait et elles filaient la laine des moutons et des chèvres.
À l’approche de l’automne, les expéditions revenaient de Hóp et d’ailleurs. Les bateaux et les petites embarcations étaient ramenés à terre pour être goudronnés et réparés. Une des sagas raconte qu’un des bateaux avait besoin de réparations majeures et des clous rouillés devaient être remplacés. Il a donc fallu produire du fer avec du minerai de tourbières recueilli le long du ruisseau. Le minerai a été fondu dans un fourneau chauffé avec du charbon de bois fait dans un trou tout près.
Il était dangereux d’affronter les conditions maritimes après le mois d’octobre pour repartir de L’Anse aux Meadows vers le Groenland. Ainsi, tous ont dû passer les longs mois d’hiver à L’Anse aux Meadows. En repartir plus tôt n’aurait pas été pratique, car il fallait travailler tout l’été pour amasser le bois, les noix et les autres marchandises qui rendaient ce long périple si avantageux.
Au printemps, on préparait les bateaux pour le voyage de retour au Groenland.
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