L’enquête du coronerL’enquête du coroner représente la première étape judiciaire qui suit une mort suspecte. Le coroner, qui est souvent un médecin de formation, entreprend une enquête s’il présume que la mort est due à une cause criminelle. Il rédige par la suite un rapport qui précise les causes du décès. Il a le pouvoir de désigner l’individu qu’il croit impliqué ou responsable de la mort de la personne sur laquelle porte l’enquête, ce qui en fait un personnage central dans le système judiciaire. Le Dr William Jolicoeur est le coroner désigné dans l’affaire Gagnon. Appelé de Québec le 13 février 1920, il préside l’enquête effectuée sur la mort d’Aurore Gagnon, le même jour, dans l’église de Sainte-Philomène. Le Dr Jolicoeur fait pratiquer une autopsie sur le cadavre de la fillette par son collègue, le Dr Albert Marois. Les observations révèlent que l’enfant est décédée d’un empoisonnement généralisé du sang, imputable au grand nombre de blessures infectées. Après l’audition de sept témoins (Télesphore Gagnon, Marie-Jeanne Gagnon, Exilda Auger, Arcadius Lemay, Alphonse Chandonnet, Dr Albert Marois et Dr Andronic Lafond), les six membres du jury de l’enquête du coroner émettent un verdict de mort par empoisonnement général. Il reste au coroner à déterminer si cet empoisonnement est dû à une septicémie (empoisonnement du sang) ou à une autre cause (poison). On sait aujourd’hui que ce n’est pas une maladie ou un accident qui est à l’origine du décès d’Aurore Gagnon. L’enquête du coroner a établi qu’il y avait matière à des poursuites criminelles contre le père et la belle-mère de la jeune fille. Suite à ce verdict, le détective Lauréat Couture reçoit pour mandat de procéder à l’arrestation du couple Gagnon et de récolter les preuves et pièces à conviction. Enquêtes
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