Charles Francis Hall (1864-1869)
Malgré les preuves rapportées par John Rae et Leopold McClintock, lady Franklin n’était toujours pas convaincue que toutes les réponses sur la disparition de son époux avaient été trouvées. Dans les années 1860, alors que le soutien envers les explorations s’étiolait en Grande-Bretagne, elle trouve de nouveaux champions en Charles Francis Hall, un journaliste américain, et son patron Henry Grinnel, un richissime homme d’affaires new-yorkais et un philanthrope. Grinnell a financé deux expéditions de Charles Francis Hall pour retrouver Franklin, la première à l’île de Baffin en 1860, lorsque Hall a embauché les époux inuits Ipirvik et Taqulittuq comme guides et interprètes. La seconde expédition à la recherche des hommes de Franklin, de 1864 à 1869, était beaucoup plus longue. Il a d’abord établi sa base d’opérations à la baie de Repulse (aujourd’hui Naujaat) dans la région de Kivalliq au nord-ouest de la baie d’Hudson.
La seconde expédition de Hall en Arctique se distingue par le fait qu’il s’est fié aux Inuits pour la plupart des aspects et des activités de cette expédition. Innookpoozhejook, qui avait été un des informateurs de Rae en 1854, a été un guide particulièrement important. Il a accompagné Hall jusqu’à l’île du Roi-Guillaume, a fourni des témoignages oraux très détaillés et a dessiné une carte remarquable de la région identifiant les sites importants où se retrouvent des preuves du passage de l’expédition. Finalement, bien que Hall n’ait pas eu la possibilité de faire une fouille exhaustive de l’île du Roi-Guillaume (à cause de la couverture de glace et de la réticence des guides inuits à retarder leur retour chez eux), il a apporté des ajouts importants à l’ensemble des éléments de preuve concernant le destin de l’expédition perdue.