Le mystère se poursuit
Le mystère de l’expédition Franklin est devenu une obsession nationale et a même captivé récemment l’attention de la planète! En 2008, Parcs Canada, l’agence fédérale responsable du patrimoine culturel et naturel d’importance nationale, a relancé les recherches pour retrouver les navires perdus en collaboration avec la Garde côtière canadienne et d’autres agences gouvernementales. Leur mandat découlait du fait que le ministre responsable avait désigné les épaves des navires Erebus et Terror « Lieu historique national », le seul lieu historique national au Canada dont on ignorait encore la localisation au moment de sa désignation. Dans son discours du Trône au Parlement en 2013, le gouverneur général David Johnston a annoncé que la découverte des navires était une priorité du gouvernement du Canada sous le premier ministre Harper.
Au début de septembre 2014, les efforts pour localiser les navires ont été récompensés par une découverte incroyable à l’ouest de l’île O’Reilly dans le golfe de la Reine-Maud au sud-ouest de la péninsule Adelaide. À ce moment-là, une équipe d’archéologues subaquatiques de Parcs Canada, en partenariat avec le gouvernement du Nunavut, la Marine royale du Canada, Environnement Canada et des partenaires privés (l’Arctic Research Foundation, la Société géographique royale du Canada, la W. Garfield Weston Foundation, One Ocean Expeditions et Shell Canada), a retrouvé l’épave du HMS Erebus au fond de l’océan. La coque du navire est essentiellement intacte et a été remarquablement bien préservée dans les eaux glacées de l’Arctique. Avant la fin de la période navigable à la mi-septembre, les archéologues de Parcs Canada ont pu faire plusieurs descentes en plongée jusqu’à l’épave. Ils ont découvert la cloche du navire sur le pont supérieur et ont remonté le précieux artéfact. Sur la surface on peut voir la date qui y est estampée : 1845.
Tel que rapporté dans l’article du Toronto Star du 9 septembre 2014, une des découvertes importantes qui a mené les chercheurs directement à l’épave fut celle du pilote d’hélicoptère du Sir Wilfrid Laurier, Andrew Stirling de Transport Canada, qui, alors qu’il participait à la recherche archéologique sur le terrain, a trouvé un bossoir en fer sur le rivage d’une des îles. Réalisant qu’un objet si lourd n’aurait pu s’échouer si loin du navire auquel il appartenait, les archéologues subaquatiques ont immédiatement changé la direction du sonar latéral de l’Investigator vers les eaux entourant l’île. Le 7 septembre 2014, ils ont trouvé la coque d’un navire en bois sous 11 mètres d’eau près de cette petite île. Ils venaient de trouver le HMS Erebus.
Différents observateurs ont comparé la découverte de l’Erebus avec celle du Titanic ou celle de la tombe de Toutânkhamon alors que d’autres ont dit que c’était la découverte archéologique du siècle.
Quelles sont les différences entre les recherches du vingt-et-unième siècle et celles du dix-neuvième? Quelles sont les similitudes? Quelle est l’importance de ce mystère pour qu’il devienne une priorité nationale presque 170 années après sa disparition? Quel est l’objectif du gouvernement fédéral en cherchant les navires perdus de Franklin? Quelle est l’importance de ce mystère dans les questions reliées au patrimoine tangible du pays, aux préoccupations quant à la souveraineté canadienne, aux considérations économiques concernant les ressources naturelles de l’Arctique ou à d’autres facteurs? Examinez les documents suivants puis comparez vos idées à celles d’experts qui ont répondu à la question. Leurs réponses se trouvent dans la section « Interprétations ».