Sommaire des activités de recherche de Parcs Canada de 2008 à 2014 (2014)
En collaboration avec divers partenaires, Parcs Canada a joué au cours des dernières années un rôle de premier plan dans les activités de recherche pour localiser les épaves de l’Erebus et du Terror dans les eaux arctiques. Ce mandat découle notamment de la désignation des deux navires comme Lieu historique national en 1992, le seul lieu historique national au Canada qui n’avait pas été trouvé jusqu’à la découverte de l’Erebus le 7 septembre 2014. Les archéologues subaquatiques de Parcs Canada ont pu bénéficier pour leurs recherches non seulement de technologies de pointe telles qu’un sonar latéral et un échosondeur à faisceau unique, mais aussi de la collaboration du Laboratoire de technologies océanologiques de l’Université de Victoria, de l’Arctic Research Foundation, du gouvernement du Nunavut, de la Garde côtière canadienne (Pêches et Océans Canada), du Service hydrographique du Canada (Pêches et Océans Canada), du Service canadien des glaces (Environnement Canada), de l’Agence spatiale canadienne, de Recherche et développement pour la défense Canada et de la Marine royale canadienne. Au cours de ces recherches, ils ont procédé à un balayage systématique des fonds marins dans des zones présentant de grandes possibilités de retrouver les navires. Les critères pour délimiter les zones de recherche avaient été établis sur la base d’analyses des données historiques, d’analyses des conditions de la glace et du climat ainsi que de l’étude des courants océaniques. En 2012, la grille de recherche incluait les endroits qui avaient été signalés dans le détroit de Victoria comme lieux potentiels où l’Erebus et le Terror auraient été abandonnés par les équipages de Franklin en 1848 ainsi qu’un chemin dans le détroit d’Alexander couvrant une dérive probable vers le sud dans la zone de l’île O’Reilly où il est presque certain qu’un des navires aurait été vu par les Inuits à l’époque des évènements. En septembre 2014, les efforts des chercheurs ont été récompensés lorsqu’ils ont trouvé l’épave du HMS Erebus dans des eaux peu profondes près d’une île à l’ouest de l’île O’Reilly au large de la péninsule Kolchak du continent nord-américain.
Une découverte déterminante qui a mené les chercheurs directement à l’épave s’est produite lorsque Andrew Stirling de Transport Canada, le pilote d’hélicoptère du Sir Wilfrid Laurier, a repéré un objet en fer et un artéfact en bois près de la rive d’une des îles. Il a alors appelé Scott Youngblut du Service hydrographique du Canada et l’archéologue Doug Stenton du gouvernement du Nunavut qui, dans le cadre de la recherche Franklin, faisaient un levé de plusieurs îles basses dans la partie est du golfe de la Reine-Maud. En examinant l’objet, Stenton y a remarqué une large flèche étampée sur la surface. L’archéologue principal de Parcs Canada, Jonathan Moore, a plus tard déterminé que l’artéfact en métal était probablement un morceau d’un bossoir de la Marine royale utilisé pour descendre les chaloupes des navires de Franklin. Réalisant qu’un objet si lourd n’aurait pu s’échouer si loin de son navire, les archéologues subaquatiques ont immédiatement changé la direction du sonar latéral de l’Investigator vers les eaux entourant l’île. Le 7 septembre 2014, ils trouvaient la coque d’un navire en bois sous 11 mètres d’eau près de cette île. Ils venaient de retrouver le HMS Erebus.