Ottelyn Addison, « Auberges et campements dans la nature sauvage », Early Days in Algonquin Park [Les débuts du parc Algonquin], 1974

[ No. 90 train at Canoe Lake station ]

No. 90 train at Canoe Lake station, Unknown, Algonquin Park Archives, APMA 115, On left: Rose Thomas, Mrs. Hancock, Shannon Fraser in shadows behind them, Mrs Thomas on right (as identified by S. Bernard Shaw)

L’une des fonctions du parc Algonquin, tel qu’indiqué par la Commission royale en 1893, n’a pas été remplie avant 1905. La Commission précisait que le parc ne devait pas seulement satisfaire les gens à la recherche d’activités récréatives, mais aussi ceux qui souhaitaient améliorer leur santé. [...]

Les responsables du chemin de fer qui sont venus constater les progrès de la construction du chemin de fer ont été attirés par la beauté de la nature sauvage du parc Algonquin. Certains ont amené leur famille camper dans des tentes, ils préparent leurs repas eux-mêmes et ont en général du plaisir à vivre ainsi à la dure. D’autres ont loué un terrain en bordure du lac et y ont construit des cottages. En 1900, la famille du Dr William Bell d’Ottawa a été l’une des premières familles à bâtir un cottage pour des raisons de santé.

Mollie Cox, une infirmière d’Ottawa, est venue au cottage des Bell en 1900 pour y recouvrer la santé. Lorsqu’elle a commencé à reprendre du mieux, elle s’est renseignée quant à la possibilité de se trouver du travail. M. Bartlett lui a proposé de faire la cuisine pour les gardes forestiers et Mollie a accepté. Elle s’est avérée être si bonne cuisinière que peu après, les inspecteurs du chemin de fer ont demandé s’ils pouvaient manger à la maison de pension. Plus tard, quelques campeurs (pour la plupart des familles des responsables du chemin de fer) ont exigé le même privilège. Mollie Cox ne pouvait faire face à un tel flot de visiteurs supplémentaires et a laissé entendre qu’un hôtel serait nécessaire. La Canadian Railway News a accepté de financer le projet et la construction a débuté en 1906. Au même moment, une gare permanente a été bâtie au parc Algonquin. Les deux bâtiments ont été officiellement inaugurés en juillet 1908.

[...]

La première section centrale de l’auberge à être aménagée pour l’hiver ne comptait que dix chambres à coucher, ce qui n’était pas suffisant pour combler les demandes des touristes, même lors de la première année. La direction a construit plusieurs plateformes où elle a planté des tentes pour loger le « surplus » de clientèle.

L’aile droite a été ouverte en 1909. Même à l’époque, elle n’était pas assez grande pour répondre à la demande et il a été nécessaire de bâtir une aile gauche d’aussi grandes dimensions, qui a été ouverte en 1910. [...]

Au cours des premières années, les hommes semblaient avoir l’habitude d’aller pêcher avec leurs fils pendant que leurs épouses et leurs filles demeuraient à l’hôtel. Apparemment, jouer aux cartes et bavarder avec les autres invités étaient les principaux passe-temps mais, plus tard, des courts de tennis ont été aménagés au Highland Inn et plusieurs personnes en profitaient. […]

L’Algonquin Hotel, construit en 1905 par Tom Merrill de Rochester, New York, était situé sur une colline entre le chemin de fer et le barrage du lac Joe. Il offrait une vue magnifique sur la partie supérieure du lac Joe. On avait recouvert l’extérieur du bâtiment de planches de cèdre, dont on n’avait pas retiré l’écorce, ce qui donnait à l’hôtel une apparence très rustique. Les logements pour touristes, où ils ne pouvaient pratiquer aucun sport, étaient ouverts six mois par année. [...]

M. W.W. Hinton, qui était responsable de l’expansion de l’hôtel au nom du Grand Trunk Railway, avait prévu la construction de deux auberges en milieu sauvage en se fiant sur le plan de celles situées dans les forêts Adirondacks. La première d’entre elles était située à Loon Point sur la rive est du lac Smoke qui avait été débroussaillée durant l’été 1912. [...]

En janvier 1913, cinq responsables du chemin de fer se sont rendus en raquettes jusqu’au lac Island (aujourd’hui appelé lac Burnt Island) avec Mark Robinson pour choisir l’emplacement d’une deuxième auberge rustique. L’emplacement n’était pas loin du chenal étroit du lac. L’auberge, connue sous le nom de « Minnesing », a été construite le même été. […]

Source: Ottelyn Addison, "« Auberges et campements dans la nature sauvage »" in Early Days In Algonquin Park, (Toronto: McGraw-Hill Ryerson Ltd., 1974), 71-72, 74-76

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