Ralph Bice, « Sur le sentier », Along the Trail in Algonquin Park with Ralph Bice [Sur le sentier du parc Algonquin avec Ralph Bice]
Gardes forestiers
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Mark Robinson était originaire de Barrie et je crois que Bud Callaghan était né là aussi. Ils sont arrivés à peu près au même moment. J’ai très, très bien connu Robinson. En effet, je dirais même que je respectais Mark Robinson au même titre que mon père, ou peut-être que mes oncles. Il avait toujours du temps pour nous parler, nous les jeunes. La première année où nous étions là-bas, si nous cherchions quelque chose à faire, nous allions au camp de Mark Robinson. C’étaient les premiers étés où je travaillais au parc, alors que j’avais 14 et 15 ans, et il avait toujours le temps, peu importe ce qu’il était en train de faire, pour s’arrêter et parler aux garçons.
Mark est allé outre-mer lors de la Première Guerre mondiale. Il était major dans le 57e bataillon. Il a été blessé et comme il était trop vieux pour combattre dans les tranchées, ils l’ont renvoyé au pays. Il a réintégré son poste au sein du personnel du parc et a un jour été nommé directeur. Après avoir été garde forestier, Mark s’est finalement retrouvé au quartier général. Il a pris sa retraite et a vécu très vieux, et j’ai toujours attaché une grande valeur à notre amitié. D’ailleurs, il a une fille qui a écrit des livres sur le parc Algonquin et Tom Thomson, et elle et moi avons été et sommes toujours très bons amis.
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Or, il y avait un homme du nom d’Alex Watson. Alex avait été garde-feu et chef de campement avant de devenir garde forestier à temps complet. C’est environ à cette époque que les autorités ont décidé qu’il était nécessaire de faire continuer la route du chemin de fer à travers le parc et d’éliminer les broussailles qui poussaient en bordure des rails, étant donné que de nombreux incendies étaient causés par des étincelles que crachaient les moteurs lors de l’ascension de pentes abruptes. Alex était responsable du débroussaillage et j’ai travaillé pour lui pendant deux étés. Par contre, je ne l’ai jamais vu conduire, mais il était considéré comme l’un des meilleurs conducteurs d’attelage que l’on puisse avoir dans les bois et c’était une joie de le regarder utiliser une hache. Il n’avait pas à faire le tour d’un arbre, car il pouvait utiliser sa hache des deux mains. Parfois, je me vante de savoir manier la hache, j’en ai vu des tas d’autres, mais Alex Watson est assurément le meilleur bûcheron que j’aie jamais vu.