L’expédition chilcotineThe British Columbian, 17 septembre 1864 Au rédacteur en chef du British Columbian. Monsieur,- j’ai lu, dans votre édition du 7 de ce mois, un article dans lequel on affirmait que le juge Cox avait attiré les meurtriers de Bute Inlet à son campement sous de faux prétextes. Comme j’y étais, j’aimerais vous présenter simplement les faits. Le matin, ou vers le matin, du 3 août, le fils de Tapitt (Tapitt étant le meurtrier de William Manning) est venu au campement du juge Cox, à la croisée de la rivière Chezco, accompagné d’Alexis, le chef des Chilcotins du sud, et a affirmé avoir un message de la part de Klatsassin et Telloot disant que, si les hommes blancs restaient où ils étaient, ils rassembleraient tous les meurtriers et se rendraient; la seule condition qu’a faite Klatsassin (si on peut nommer cela ainsi) est, une fois que ses complices auraient été pendus, de pouvoir placer la corde autour de son propre cou et de pouvoir sauter en bas de l’échafaud lui-même, parce qu’il ne voulait pas que les Blancs le pendent. M. Cox a répondu qu’il n’attendrait pas où il était, mais allait plutôt continuer sa recherche des meurtriers; cela dit, si Klatsassin souhaitait se rendre, il (M. Cox) camperait au vieux fort de la Compagnie de la Baie d’Hudson le long de la Chezco pendant quelques jours, parce qu’il devait envoyer chercher des provisions à Alexandria, car il avait donné à M. Brew 1700 livres de provisions destinées à son groupe et qui venaient tout juste d’arriver par le convoi de mulets. L’Indien a ensuite été renvoyé et il n’y en eut aucune nouvelle jusqu’au [illisible] août, lorsque, de nouveau, le messager est venu au campement, situé au vieux fort de la compagnie de la Baie d’Hudson, pour dire que les Indiens s’étaient dispersés dans les montagnes et que Klatsassin avait envoyé des hommes pour les rassembler et qu’ils seraient ici au plus tard dans quatre jours, en foi de quoi il a ensuite offert une pièce de 20 $ de la part de Klatsassin; il a ensuite quitté et est revenu quatre jours plus tard et a dit à M. Cox que Klatsassin arriverait au camp le lendemain matin accompagné de Telloot et de six autres Indiens. Il a dit aussi que Klatsassin n’avait pu trouver le reste des Indiens impliqués, car ils s’étaient retirés trop loin dans les montagnes et n’en sortiraient probablement pas avant l’hiver. Le lendemain matin, entre 8 h et 9 h, Klatsassin, Telloot et six autres Indiens sont arrivés au campement avec Alexis et un certain nombre des siens. Ils n’avaient aucune arme, à l’exception de Tapitt qui portait un petit couteau attaché autour de son cou. Klatsassin a ensuite fait la déclaration qui a été publiée dans votre chronique du 24 août. Quant au témoignage de votre correspondant, à l’effet que les Indiens ont été encerclés dès leur entrée au campement et au sujet du comportement de Telloot à ce moment, c’est tout simplement faux. En vous référant aux dates, vous remarquerez également que les Indiens poursuivis par le groupe de M. Brew le 11 et le 15 août ne pouvaient être Telloot et Klatsassin, parce qu’ils étaient prisonniers au campement du juge Cox situé à au moins cent milles du lac Me-myo. Voilà les faits, monsieur le rédacteur en chef. Je demeure, Monsieur, votre humble serviteur, J. D. B. Ogilvy. P. S. – Je crois que le bœuf de trait peut être trouvé à Alexandria si on fait des recherches. Source: J. D. B. Ogilvy, "L’expédition chilcotine," The British Columbian, 17 septembre 1864.
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