Extrait de « Voyages, 1603 » traitant des autochtones de la Nouvelle-Angleterre
[...] Tous ces sauvages depuis le cap des isles ne portent point de robbes, ny de fourrures, que fort rarement, encore les robbes sont faites d’herbes & de chanvre, qui à peine leur couvrent le corps, & leur vont jusques aux jarrets. Ils ont seulement la nature cachée d’une petite peau, & les femmes aussi, qui leur descendent un peu plus bas qu’aux hommes par derrière; tout le reste du corps est nud. Lors que les femmes nous venoient voir, elles prenoient des robbes ouvertes par le devant. Les hommes se coupent le poil dessus la teste comme ceux de la riviere de Chouacoet. Je vey entre autres choses une fille coiffée assez proprement, d’une peau teinte de couleur rouge, brodée par dessus de petites patenôtres de porceline: une partie de ses cheveux estoient pendans par derrière, & le reste entrelassé de diverses façons. Ces peuples se peindent le visage de rouge, noir, & jaune. Ils n’ont presque point de barbe, & se l’arrachent à mesure qu’elle croist.
Tous les sauvages à partir du cap des îles ne portent des robes et des fourrures que très rarement. Ces robes sont elles aussi faites d’herbes et de chanvre, qui leur couvrent à peine le corps et leur vont jusqu’à mi-jambe. Ils ont, comme les femmes, seulement les parties intimes cachées par une petite peau, qui est plus longue derrière que celle que portent les hommes; tout le reste du corps est nu. Lorsque les femmes venaient nous voir, elles portaient des robes ouvertes devant. Les hommes se coupent les cheveux comme ceux de la rivière de Chouacoet. Je vis entre autres une fille coiffée assez proprement, la peau teinte de couleur rouge, qu’elle avait ornée de petits grains de chapelets de porcelaine : une partie de ses cheveux pendaient derrière sa tête et le reste était entrelacé de diverses façons. Ces peuples se peignent le visage rouge, noir et jaune. Ils n’ont presque pas de barbe et se l’arrachent à mesure qu’elle croît.
N.D.T. : L’équipe des Grands Mystères a fait une adaptation libre du texte original de Samuel de Champlain, disponible à l’adresse http://www.gutenberg.org/files/17258/17258-h/v3.htm#footnote105 (Chapitre VIII, 69/217)