Extrait de « Voyages, 1613 » traitant des autochtones de la Nouvelle-Angleterre
Nous vismes en ce lieu quelque cinq à six cens sauvages, qui estoient tous nuds, horsmis leur nature, qu’ils couvrent d’une petite peau de faon, ou de loup marin. Les femmes le sont aussi, qui couvrent la leur comme les hommes de peaux ou de fueillages. Ils ont les cheveux bien peignez & entrelassez en plusieurs façons, tant hommes que femmes, à la manière de ceux de Chouacoet; & sont bien proportionnez de leurs corps, ayans le teinct olivastre. Ils se parent de plumes, de patenostres de porceline, & autres jolivetés qu’ils accommodent fort proprement en façon de broderie. Ils ont pour armes des arcs, flesches & massues. Ils ne sont pas si grands chasseurs comme bons pescheurs & laboureurs.
Nous vîmes en ce lieu quelque cinq à six cent sauvages, qui étaient complètement nus à l’exception de leur sexe, qu’ils couvrent d’une petite peau de faon ou de loup marin. Les femmes aussi sont nues et, comme les hommes, elles couvrent leur sexe avec des peaux ou du feuillage. Tant les hommes que les femmes ont les cheveux bien peignés et entrelacés de plusieurs façons, à la manière de ceux de Chouacoet; ils ont le corps bien proportionné et le teint olivâtre. Ils se parent de plumes, de chapelets en porcelaine et autres jolivetés qu’ils arrangent fort proprement en une sorte de broderie. Ils ont pour armes des arcs, des flèches et des massues. Ils ne sont pas de grands chasseurs, mais d’excellents pêcheurs et laboureurs.
N.D.T. : L’équipe des Grands Mystères a fait une adaptation libre du texte original de Samuel de Champlain, disponible à l’adresse http://www.gutenberg.org/files/17258/17258-h/v3.htm (Chapitre XIV, 101/249)