Extrait de « Voyages » traitant des peuples Wampanoag et Pokanoket
[…] Nous nous engouffrasmes tellement [dans cette baye], qu'il nous falut mettre à l'autre bort pour doubler le cap qu'avions veu, lequel nous nommasmes le cap blanc, pour ce que c'estoient sables & dunes, qui paroissent ainsi. […] Le cap blanc est une pointe de sable qui va en tournoyant vers le su quelque six lieues. Ceste coste est assez haute eslevée de sables, qui sont fort remarquables venant de la mer, où on trouve la sonde à prés de 15 ou 18 lieues de la terre à 30, 40, 50 brasses d'eau jusques à ce qu'on vienne à 10 brasses en approchant de la terre, qui est très seine. Il y a une grande estendue de pays descouvert sur le bort de la coste devant que d'entrer dans les bois, qui sont fort aggreables & plaisans à voir. Nous mouillasmes l'ancre à la coste, & vismes quelques sauvages, vers lesquels furent quatre de nos gens, qui cheminant sur une dune de sable, advisèrent comme une baye & des cabannes qui la bordoient tout à l'entour. […]
[…] Nous nous engouffrâmes si loin [dans cette baie] qu’il nous fallut virer de bord pour doubler le cap que nous avions aperçu, lequel nous nommâmes le cap Blanc en raison des plages et des dunes qui paraissaient blanches. […] Le cap Blanc est une pointe sableuse qui s’étend en tournant vers le sud sur quelque six lieues. Cette côte est formée de bancs de sable assez hauts, que l’on voit très bien de la mer, et la sonde indique que l’eau est d’une profondeur de 30, 40 et 50 brasses à près de 15 ou 18 lieues de la terre, jusqu’à une distance de 10 lieues de la terre, qui est très saine. Il y a une grande étendue de terrain découvert le long du rivage avant l’orée du bois, qui est un véritable ravissement et un plaisir pour les yeux. Nous avons jeté l’ancre près du rivage et avons vu des Indiens, vers qui quatre membres de l’équipage se sont dirigés. S’avançant le long de la plage sablonneuse, ils ont aperçu ce qu’ils ont cru être une baie entourée de cabanes. […]
N.D.T. : L’équipe des Grands Mystères a fait une adaptation libre du texte original de Samuel de Champlain, disponible à l’adresse http://www.gutenberg.org/files/17258/17258-h/v3.htm (Chapitre VIII, 64/212)