SUR LES PLAQUES DE LA MÉMOIRE
P.W.R.
Lorsqu’en sa jeunesse meurt un génie, ailes à peine déployées
Notre monde s’avère un lieu maussade et austère
Privé d’espérance et de cette lumière
Qui brille de mille feux sur une tête auréolée
Ce qui aurait pu être n’est pas, et l’espoir envolé
Une telle beauté, l’aube d’une noblesse fière
Méritait une apothéose dorée, mais n’en aura guère
Et le crépuscule, descendant, aide à pleurer les trépassés
L’heure solennelle a suivi son cours tragique
Prendre sa place amènerait peut-être le petit matin
Donner un second souffle à son œuvre chère
L’imiter, sans sa force charismatique
Le pleureur respire enfin, libéré de son chagrin
Et dessine une voie, jusqu’à ce que le ciel rejoigne la terre