Les É.-U. tentent d’influencer la politique canadienne sur le Japon
TRÈS CONFIDENTIEL
7 mai 1948
Wedding dinner, Unknown, University of British Columbia Library, Rare Books and Special Collections, BC 2124-25, The diplomatic life was not all meetings and reports. It also included moments of ceremony, such as this wedding about 1945, which Norman handled with aplomb
U – M. Lovett [Robert Lovett, sous-secrétaire d’État des É.-U.]
S – M. le Secrétaire d’État [George C. Marshall, secrétaire d’État des É.-U.]
À l’instar de M. Butterworth, je pense que le département d'État devrait saisir la première occasion pour faire comprendre aux Canadiens le besoin d’une nouvelle approche à l’égard des questions de politiques d'occupation du Japon et du traité de paix. Nous croyons qu’il y a une sérieuse divergence d’opinion entre les Canadiens et nous et cela devrait être rectifié le plus rapidement possible.
Je dois être à Kingston, en Ontario, le 31 mai, pour donner une conférence au Collège de la Défense nationale du Canada. Le 3 juin, je serai à Trenton, en Ontario, pour une réunion du Conseil conjoint permanent de la défense. Ce qui me laisse deux jours de liberté au Canada entre ces deux rencontres. Je profiterais de ces deux jours pour me rendre à Ottawa et engager des discussions avec les autorités canadiennes sur ces questions.
Approuvé : [signé L] [signé GCM]
M. Lovett Le Secrétaire d’État
En décembre 1946, sur ordres du secrétaire d’État Byrnes, je me suis rendu secrètement à Ottawa avec le général Lincoln pour expliquer aux hauts fonctionnaires canadiens, dont certains faisaient partie du Cabinet, le contexte de notre politique sur la Russie. Je crois comprendre qu’à la suite de cette visite, les Canadiens ont accepté de poursuivre les discussions sur les dispositions de défense enchâssées dans l'entente d'Ogdensburg, et je pense qu’ils ont apprécié ce geste de confiance de notre part. Si l’occasion se représente, et je pense que ce sera le cas, j’aimerais avoir l’autorisation de leur parler dans le même sens.
Approuvé : [signé L] [signé GCM]
M. Lovett Le Secrétaire d’État
Si vous êtes d’accord, je propose que le message ci-joint soit envoyé à l'Ambassadeur à Ottawa.
George F. Kennan