La Presse 29 septembre 1920, p. 1
QUEL SERA LE SORT DE LA MARATRE ? La femme Gagnon pense à sa victime, mais ne désespère pas. LES APPRETS CONTINUENT (Du correspondant de la PRESSE) LA MARATRE ESPERE On n'a pas encore annoncé à la femme Gagnon que son exécution devait avoir lieu et elle croit en conséquence que sa sentence sera commué ou qu'elle obtiendra un sursis. Son calme confine à l'indifférence. Elle a reçu tous les secours de la religion, mais elle n'a pas perdu l'espoir d'échapper à son triste sort. Quant aux deux jumeaux qu'elle a mis au monde en prison, ils se portent très bien et elle en prend le plus grand soin. CE QU'ON DIT A OTTAWA (Du correspondant de la PRESSE) PENIBLE EVOCATION Les exécutions de femmes sont rares au Canada. La dernière criminelle pendue en notre province fut Cordélia Viau qui monta sur l'échafaud, il y a quelque 20 ans, à Sainte-Scholastique. Ce fut là une double exécution, la malheureuse ayant été pendue en compagnie de son amoureux, le nommé Sam Parslow. En compagnie de celui-ci, Cordélia Viau avait égorgé son mari, le menuisier Poirier, dans le village de Saint-Canut où elle demeurait. La double pendaison de Sainte-Scholastique avait donné lieu à des incidents regrettables. Source: Correspondant La Presse, "Quel sera le sort de la marâtre?," La Presse (Montréal), septembre 29, 1920.
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