Règlements pénitentiaires.
Un confrère de la ville a dit :
« Les prévenus de la tragédie des Donnelly ont été retournés à London vendredi. Nous sommes désolés de constater que l’un de nos confrères de la ville publie des articles susceptibles d’influencer le traitement accordé aux détenus. Il semble qu’on ait permis à certains d’entre eux de recevoir de leurs amis quelques petites attentions, et qu’il y ait là une raison de réprimander les autorités carcérales pour avoir permis cela. Gardons bien à l’esprit que ces hommes doivent être considérés innocents jusqu’à ce qu’ils soient reconnus coupables par le tribunal, et toutes les remarques dans la presse publique qui ont tendance à créer une impression défavorable envers eux sont non seulement d’un très mauvais goût, mais aussi criminelles. »
En ce qui concerne l’ADVERTISER, il se targue d’avoir montré tous les égards qu’il faut aux prisonniers de Biddulph. Nous n’avons jamais assumé qu’ils étaient coupables, et n’avons jamais publié un mot, tiré d’un commentaire qu’aurait pu tenir qui que ce soit, qui puisse leur être nuisible. Cependant, avec tout le respect que nous devons à notre confrère et tous ceux qui l’appuient, nous sommes convaincus, et n’avons pas peur de le dire, que les règlements pénitentiaires ne devraient pas être ainsi assouplis, voire pas assouplis du tout, dans quelque cas que ce soit, de façon à compromettre la bonne garde des détenus. Nous sommes parfaitement d’accord pour les considérer innocents, mais il doit en être ainsi pour toute personne détenue dans l’attente de son procès. Toutefois, nous ne savions pas que, à London ou ailleurs, on accordait aux prisonniers des libertés exceptionnelles telles que de recevoir la visite de leurs épouses toute la nuit. La culpabilité ou l’innocence des prisonniers n’entre pas en ligne de compte — c’est simplement une question de règlements pénitentiaires. Si le geôlier n’outrepasse pas son rôle, soit; mais sinon, il faut que les autorités prennent les mesures nécessaires pour remédier à la situation.