La vie sur le Huron Tract
La vie de colon sur le Huron Tract ressemblait assez à celle de partout ailleurs dans le Haut-Canada. […] Pour les premiers colons, défricher était la priorité. […]
Tout de suite après avoir choisi son lot, il fallait construire un abri temporaire en attendant de pouvoir bâtir quelque chose de plus grand et plus solide. Les premières maisons permanentes étaient faites de simples structures en bois rond, on appliquait du plâtre entre les billots afin d’empêcher le vent de pénétrer.
[…] Un bon bûcheron pouvait « bûcher » une acre de feuillus en une semaine, […]
Les tâches agricoles constituaient la majeure partie du quotidien des familles, car chaque ménage dépendait principalement de ce qu’il pouvait tirer de la terre pour combler ses besoins. […]
Une telle série de tâches rendait la vie remplie et variée mais laissait peu de temps pour le divertissement. Les rares rencontres avec les voisins devenaient prétextes à réjouissances. Quand les hommes se rendaient au moulin pour y faire moudre du blé ou pour troquer, quand ils allaient aux réunions du canton ou à la taverne, ils pouvaient enfin entendre les dernières nouvelles et en discuter. Ces réunions à la taverne étaient source de nombre d’actions intentées pour agression ou de demandes de protection qui constituaient la majeure partie des cas présentés devant les tribunaux et qui se soldaient en général par la sommation de tous les individus à ne plus troubler la paix.
Pour connaître les nouvelles, les femmes de la maisonnée comptaient sur les vendeurs ambulants et pour avoir quelque vie sociale, elles se rendaient à l’église, pour les mariages et les funérailles, ou aux corvées qui se terminaient généralement par une danse.[...]