Marie-Josèphe-Angélique
Suivant l’incendie qui se déclare dans la ville de Montréal le 10 avril 1734, toute la population pointe du doigt Marie-Josèphe, dite Angélique, esclave noire appartenant à Thérèse de Couagne, veuve de François Poulin de Francheville.
Lors de son procès, Marie-Josèphe-Angélique déclare être née au Portugal en 1705. Devenue esclave de « Niclus Bleck » – sans doute Nicolas Bleeker, marchand de Fort Orange, Albany, État de New-York –, elle a déjà passé quelques années dans les colonies britanniques de l’Amérique du Nord avant d’être vendue aux Francheville. Ses nouveaux maîtres la feront baptiser sous le nom de Marie-Josèphe et la surnomment Angélique.
Angélique aura trois enfants, tous morts en bas âge. Le père est un autre esclave noir, Jacques-César, propriété du marchand Ignace Gamelin, qui habite à quelques pas des Francheville. Plus tard, elle prendra pour amant Claude Thibault, un faux saunier exilé en Nouvelle-France, avec lequel elle tente de s’enfuir en février 1734.