Les immeubles
Les villes de la Nouvelle-France présentent un visage fort différent de nos villes modernes. Dans l’Aveu et dénombrement de l'île de Montréal de 1731, on retrouve la liste des propriétés de la seigneurie de Montréal avec une description sommaire des améliorations sur chacun des terrains. L’extrait ci-joint décrit les propriétés incendiées le 10 avril 1734. Comment ces propriétés se comparent-elles à celles d’une ville moderne?
En 1749, le Suédois Pehr Kalm aura la permission de visiter un hôpital appartenant à des sœurs cloîtrées de Québec. Nous incluons sa description de l’édifice, semblable à l’Hôtel-Dieu de Montréal. Près de cet Hôtel-Dieu, les terrains offrent plusieurs avantages dont la proximité du marché et du port. Cependant, les Hospitalières, propriétaires de ces lots, imposent des clauses particulières aux acheteurs afin de préserver la quiétude du voisinage. Comment peut-on décrire le secteur situé près de l’Hôtel-Dieu?
Les propriétaires qui souhaitent ériger une maison signent couramment un acte notarié permettant de définir les grandes lignes de la construction. Le marché entre François Poulin de Francheville, propriétaire d’Angélique, et les maçons Alexandre Jourdain et Jean-Baptiste Payet décrit les caractéristiques d’une grande maison bourgeoise à Montréal. Le plan de la maison de François Soumande Delorme, construit peu après l’incendie, illustre l’aménagement intérieur d’une telle demeure. Les inventaires après décès offrent aussi une énumération des pièces alors que le notaire dresse la liste des biens possédés par un ménage. À partir de l’inventaire de la maison de feu Jean Magnan dit Lespérance, nous pouvons aussi connaître les objets que l’on retrouve dans une cuisine équivalente à celle où travaillaient Angélique et sa voisine, Marie dite Manon.