La campagne des bellicistes de la « cinquième colonne »

se cache-t-il derrière cette vaste offensive contre la soi-disant « cinquième colonne »? Dit simplement, sous prétexte de défendre le Canada contre une invasion, le gouvernement King prend des mesures vigoureuses rappelant la terreur fasciste, l’oppression et l’exploitation.

Le fascisme veut dire de gros profits pour les millionnaires et la famine pour le peuple. Le fascisme est une dictature ouverte de la classe capitaliste, du Big Business sur le peuple. Le fascisme arrive au Canada tout comme il est arrivé aux peuples opprimés d’Allemagne et d’Italie, non pas de l’extérieur mais des seuls ennemis du peuple, de l’intérieur, à l’aide de plans des capitalistes et de leur gouvernement. Les étapes suivantes ont déjà été mises en place pour établir le fascisme au Canada.

La conscription : elle a été introduite malgré les promesses électorales des libéraux, des conservateurs et du FCC.

L’inscription nationale : c’est le premier pas pour enrégimenter chaque homme, chaque femme et chaque enfant.

Une terreur digne de la Gestapo : le Parti communiste et plusieurs organismes syndicaux et culturels sont proscrits. Toutes les libertés civiles sont abolies sous la dictature de la Loi des mesures de guerre. Des centaines de Canadiens ont été amenés de force de leur maison et emprisonnés par la police sans procès; leur seul crime étant la loyauté, la défense des intérêts du peuple et une intense dévotion envers ces intérêts et leur opposition à cette guerre rapace.

Les grèves rendues illégales : les chefs syndicaux ont été arrêtés pour avoir osé protéger les travailleurs et pour avoir demandé de meilleurs salaires pour pouvoir faire face aux coûts de la vie plus élevés.

Le budget Ralston : il a été conçu afin que les travailleurs, les fermiers et la classe moyenne paient le coût total de la guerre pendant que les capitalistes récoltent d’immenses profits de guerre.

Avec le slogan « détruire la cinquième colonne », la bourgeoisie canadienne espère détruire le mouvement syndical et toute opposition à la guerre et ainsi établir leur « propre marque » de fascisme au pays.

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La raison principale pour laquelle les plus violentes attaques sont concentrées sur les communistes est que le Parti communiste, la première des organisations syndicales, s'oppose à la guerre et fait campagne auprès de la population pour qu'elle se batte contre la guerre et ses horribles conséquences pour les travailleurs. La bourgeoisie a peur de cette force vitale et imbattable; elle a peur de la vengeance des travailleurs et des fermiers qui ont été forcés par deux fois, à l’intérieur d’une même génération, de participer à une guerre impérialiste. Elle panique à l’idée qu'encore une fois, tout comme pendant la dernière guerre, les mouvements révolutionnaires vont inévitablement refaire surface et détrôner les faiseurs de guerres impérialistes et qu'ils établiront le règne de la classe ouvrière dans un état socialiste. […]

Le Parti communiste a été déclaré illégal. D’autres organisations, qui ont parmi leurs membres des milliers de travailleurs progressistes qui ne sont pas communistes, ont été déclarées illégales. Les derniers journaux libres, comme le People’s Advocate de Vancouver et le Mid-West Clarion de Winnipeg ont été interdits. Les communistes en vue dans toutes les provinces sont chassés et traqués par les détectives de la GRC. Tous les efforts sont faits pour assimiler les communistes avec les misérables fascistes qui sont également ramassés. Pourtant, tous ses efforts seront vains. […]