Un autre massacre!The British Colonist, 1er juin 1864 McDonald et tout son détachement, neuf hommes en tout, auraient été tués par les Chilcotins ! Le Emily Harris est arrivé la nuit dernière à neuf heures à Esquimalt en provenance de Nanaimo, porteur de renseignements sur un autre terrifiant massacre survenu sur le sentier de Bute. Un cavalier des messageries a rapidement été envoyé au bureau du Colonist et, dans les minutes qui ont suivi, la terrible nouvelle s’est répandue dans la ville, ce qui a créé une agitation extrême. L’effroyable nouvelle a été immédiatement annoncée au gouverneur par M. Wilby, qui est arrivé à toute vitesse, ayant avec lui le courrier de Nanaimo. Son Excellence a exprimé sa grande inquiétude à la suite de ce redoutable événement et a déploré avec regret le fait qu’il ait eu les mains liées dans cette affaire. Le capitaine Mackintosh du Emily Harris nous a accordé le privilège de nous donner les renseignements suivants : La canonnière Forward est arrivée à Nanaimo lundi matin, au lever du jour, avec, à son bord, le gouverneur Seymour. Elle signale que McDonald et son détachement, neuf hommes en tout, ont été tués sur le sentier de Bentinck Arm par des Indiens chilcotins. La nouvelle a été annoncée au juge Brew à Bute Inlet par deux Indiens alliés qui arrivaient de Bentinck, en passant par le lac Benshee et Junction. Ces Indiens ont déclaré avoir rencontré McDonald et son détachement près du lac Benshee, et leur avoir annoncé le meurtre du détachement de Bute, les avertissant de ne pas avancer davantage sinon ils subiraient le même sort. Toutefois, le détachement n’a pas cru leur histoire, a poursuivi son chemin et a, près de ce côté du lac Benshee, rencontré les meurtriers qui revenaient, où, selon les deux Indiens, les membres du détachement ont été brutalement assassinés. Les informateurs se sont rendus directement à Bute, où ils sont arrivés deux ou trois jours avant le Forward. Le capitaine McIntosh affirme que, de l’avis du juge Brew, la déclaration des Indiens était digne de foi. Nous sommes heureux d’annoncer que, contrairement aux rumeurs qui circulaient en ville la nuit dernière, le major Robertson et d’autres pionniers de Bentinck Arm n’étaient pas parmi les victimes de cette terrible tragédie. La nuit dernière, nous avons lu avec attention une lettre du major Robertson à un ami citoyen de cette ville, datée du 21 mai, soit quatre jours après le départ de McDonald, dans laquelle il faisait allusion indirectement au fait que McDonald s’était dirigé vers l’arrière-pays et qu’il doutât qu’il revint ou envoie un message à Bentinck sous peu. Ceci ajouté au fait que le meurtre a eu lieu après environ une semaine de voyage à l’intérieur du pays, démontre que les pionniers n’ont pas subi de mauvais traitement jusqu’à présent. Dans sa lettre, le major Robertson mentionne toutefois qu’il s’attend à ce que les Indiens chilcotins arrivent d’un jour à l’autre à Bentinck Arm pour faire de la traite. Cette déclaration nous fait craindre le pire pour la sécurité des pionniers sans protection, qui seront donc à la merci de ces meurtriers brutaux, maintenant enragés par le goût du sang. Le capitaine Mackintosh a compris que les sanctions contre les meurtriers seraient laissées à la discrétion du juge Cox, qui prendra le commandement du détachement d’Alexandria, et se rendra directement au campement principal de la tribu des Chilcotins. Il n’est fait aucune mention des canonnières en visite à Bute ou à Bentinck Arm quelque temps auparavant. Source: "Un autre massacre!," The British Colonist, 1 juin 1864.
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