Begbie au gouverneur de la Colombie–Britannique et notes prises par le tribunal au procès des six IndiensNotes prises par le tribunal au procès des six Indiens – Tellot, Klatsassin, Chessus, Piel ou Pierre, Tah–pit et Chedekki Quesnellemouth Cher Monsieur, Je vous envoie par cette poste une copie des notes que j'ai prises au procès des prisonniers indiens qui s'est tenu ici. La culpabilité et la complicité des cinq prisonniers dans tous les meurtres ne fait aucun doute et ils devaient être considérés comme étant coupables par la loi, et cela, même si nous laissons une large part à l'ignorance et aux coutumes des prisonniers. Concernant la reddition des prisonniers, une question de la plus haute importance, vous trouverez la déclaration de M. Cox dans les notes sur Regina c. Telloot et autres. J'ai reçu votre lettre du 21 courant ce matin, après que toutes les affaires aient déjà été conclues – et même si la question avait été étudiée, dans une certaine mesure, pendant le procès, j'ai pensé qu'il valait mieux interroger en privé Klatsassin, qui avait été le porte–parole lors de la reddition, pour connaître son point de vue sur le sujet. J'étais seulement accompagné (bien sûr) de Baptiste, l'interprète – personne d'autre qui pouvait le comprendre n'était présent, sauf moi; et personne n'était au courant de l'objet de mon enquête. Bien sûr, j'ai parlé à M. Gaggin, que je considère responsable des prisonniers (bien qu'il semble exister certains doutes ou malentendus sur ce point et sur d'autres points qui concernent tous les policiers des environs ainsi que le paiement des dépenses etc.). M. Gaggin m'a accompagné à l'endroit où les prisonniers étaient emprisonnés. M. Cox et Klatsassin m'ont tous les deux laissé l'impression – en fait, ils ont affirmé expressément – que ce dernier ignorait complètement les conséquences qui découleraient de son entrée dans le campement de M. Cox le 15 août. Mais on doit observer que jamais Klatsassin, que ce soit au tribunal ou aujourd'hui, n'a accusé M. Cox d'abus de confiance. Je crois que Klatsassin suspecte Alexis (un chef rival qui avait tout à gagner en obtenant une récompense immédiate, en rétablissant la tranquillité et en éliminant quelqu'un qui défiait son autorité), d'hypocrisie lorsqu'il agissait en tant qu'interprète, comme il l'a fait au cours des négociations, avant l'entretien et (je pense) aussi lors du premier entretien avec M. Cox à tout le moins. M. Cox semble croire que le blâme pourrait peut–être être attribué à un autre intermédiaire soit seul ou conjointement avec Alexis. Lorsque Baptiste et Fitzgerald sont arrivés au camp, il n'y a aucun doute que Klatsassin comprenait tout parfaitement, sauf que, selon moi, il croyait qu'il allait avoir l'honneur d'obtenir une entrevue avec Votre Excellence plutôt qu'avec moi. Mais ensuite il a été fait prisonnier et l'explication est venue un peu tard. Lorsque je lui ai demandé s'il serait venu s'il avait su qu'il serait dès lors emprisonné jusqu'à son procès devant moi et qu'il devrait répondre ensuite aux accusations pour le meurtre de ces hommes, il m'a répondu par la négative d'un ton résolu. Mais lorsque je lui ai posé la question selon la perspective énoncée par M. Cox dans son témoignage « Qu'auriez–vous fait alors? Vous n'aviez pas de farine, vous ne pouviez chasser, vous n'aviez pas de poisson, vous ne pouviez allumer un feu. Ne seriez–vous pas venu tôt ou tard à quelque prix que ce soit? » Il a immédiatement et franchement répondu oui. En résumé, s'ils n'avaient pas été honnêtement capturés le 15 août, ils auraient été sur le point de l'être : et je crois qu'ils ont saisi l'idée d'une rencontre; à laquelle ils ont peut–être été encouragés par le cadeau de M. Cox (avant le 15 août ) qui accompagnait le dernier message qu'il leur avait envoyés, soit deux paquets de tabac. Klatsassin a dit qu'ils ont amené le tabac au camp de M. Cox le 15 et l'ont fumé à cet endroit (probablement au cours de la période de silence dont fait mention M. Cox dans son témoignage), ensuite, a dit Klatsassin, nous pensions être en sécurité. Nous avons tous entendu parler du caractère sacré du calumet de la paix chez les Indiens de la côte Est. Je n'avais jamais été témoin de cela ici, en fait, aucune occasion ne s'était présentée. C'est le premier événement qui s'apparente à une guerre depuis 1858. M. Cox, probablement aussi inattentif que je devais l'être, m'a dit qu'il n'avait rien remarqué du tout. L'autre point sur lequel ils ont certainement été induits en erreur, soit en raison de leurs propres espoirs ou en raison des promesses faites par certains agents non autorisés, était qu'ils n'avaient pas l'autorisation jusqu'à mon arrivée de camper où ils le désiraient. Cela était sûrement leur impression et ils ont dû être troublés, d'une façon très déplaisante, lorsque M. Cox a refusé de les laisser partir et qu'il les a détenus la première nuit, en fait, jusqu'à aujourd'hui. Alexis aussi, m'a–t–on informé, était du même avis : lorsqu'il a entendu dire qu'ils désiraient camper avec lui cette nuit, mais que M. Cox a refusé, « alors », a t–il dit, « M. Cox doit avoir deux langues ». Cette situation est très embêtante. Klatsassin ne m'a toutefois jamais dit cela par rapport à M. Cox : et je crois qu'il l'aurait fait, s'il l'avait pensé. Tous les prisonniers étaient terrifiés au procès. Je crois qu'ils ont tout avoué, qu'ils diraient toute la vérité, soit à vous ou à moi. Je tenais particulièrement à enquêter sur le nom de l'individu qui, comme ils l'ont tous laissé entendre et au sujet duquel je n'ai pas le moindre doute, en raison de sa menace irréfléchie, a mis le feu aux poudres et a déjà causé la mort de 21 Blancs et 3 Indiens et nul ne peut dire le nombre d'hommes qui ont perdu la vie en raison de la famine, cet autre bourreau, au printemps et à l'hiver. Depuis ma conversation avec Klatsassin aujourd'hui, j'ajoute un ou deux détails descriptifs, « pâle », « pas un vieil homme », « reparti à V. par le vapeur », « comme le lieutenant Stewart ». Ce n'était pas Brewster, ni aucun membre de son groupe. La menace a acquis de l'ampleur parce que la même menace leur aurait été faite avant l'apparition de la vérole en 1862–1863 qui a tué la moitié de leur population (selon un calcul modique). Baptiste et Fitgerald étaient de formidables interprètes. Ce dernier n'est bien sûr pas requis pour ceux qui parlent français. Ces assises ont seulement décidé du sort (en ce qui me concerne) de 5 des 8 prisonniers. Chidekki a seulement été jugé pour un acte d'accusation, il n'a été reconnu par aucun témoin. On dit que Peterson peut le reconnaître. Je crois qu'il est amené à New Westminster pour le procès. Vous pouvez l'y interroger sur cette question et donner un sursis aux 5 prisonniers ici d'ici là, ou, si vous le juger nécessaire, nous pourrions vous envoyer les 5 prisonniers ou Klatsassin, qui a mené les négociations, en compagnie de Baptiste et d'Ogilvy. Cette façon de faire serait moins onéreuse à tous les égards que de les envoyer à N.W. pour le procès, puisque les témoins etc. n'auraient pas à y aller. Les deux autres prisonniers, Tnananski et son fils Cheloot, pourraient être libérés. Ils sont en liberté depuis 10 jours. Aucune accusation spécifique ne pèse contre eux, sauf ce que Klatsassin a dit lors de sa première entrevue avec M. Cox, ce qui, il est inutile de le dire, ne constitue aucunement une preuve légale contre eux. De plus, tous les prisonniers, qui je crois ont dit la vérité comme s'ils étaient en présence d'une force supérieure, les ont exonérés de leur participation à ce que l'on pourrait bien appeler un meurtre, tel que défini par le mot chilcotin. Ils n'étaient pas présents au camp de Brewster ni à celui de Manning ni à celui de Macdonald. On dit qu'ils étaient présents à la quasi escarmouche où Maclean a perdu la vie, où, dit M. Cox, « nous avons tiré des coups de feu vers eux et ils ont tiré sur nous » et pas la moindre preuve n'indique que ni l'un ni l'autre ne soit responsable du coup fatal ou ait fait feu. En ce qui concerne la dernière partie de votre lettre à propos de l'agitation locale où vous avez cité M. Cardwell*, je crois que la meilleure explication serait que les 8 prisonniers ont été traînés sur une longue distance sans même qu'il y ait eu une tentative de lynchage ou même de les injurier. Trois d'entre eux ont été pratiquement acquittés sur un chef d'accusation pour lequel la preuve était selon moi certainement très faible, nonobstant la certitude morale que nous avions tous de leur véritable complicité. Deux d'entre eux ont été libérés sur parole et parcourent les rues de la ville sans être importunés. Les 5 condamnés ont confessé leur culpabilité pour crimes capitaux et en particulier pour ceux dont ils avaient été accusés. La condamnation de Telloot ne serait pas suivie d'une exécution en Angleterre : à tout le moins puisque d'autres ont été exécutés pour le même crime. Piell est jeune, a l'air doux et est en grande partie sous l'influence de Klatsassin. Mais, il a abattu le cheval de Macdonald puis a filé. Klatsassin est le sauvage le plus admirable que j'ai rencontré jusqu'à maintenant, je crois. Mais je crois aussi qu'il a tiré plus de coups que chacun d'entre d'eux. Pendre 5 hommes à la fois semble horrible, particulièrement dans les circonstances de la capitulation. Cependant, le sang de 21 hommes mérite justice. De plus, ces hommes sont cruels, ce sont des meurtriers qui prennent la vie des autres pour en faire des esclaves aussi facilement que vous ou moi irions à la chasse à la perdrix ou aux lapins. La tribu de « Squint Eye » a presque été anéantie par ceux–ci. Klatsassin a abattu Macdonald alors qu'il était au sol, a distribué ses chevaux et a fait de son serviteur, Tom, son esclave. Je n'envie pas votre tâche, soit d'en venir à une décision. Croyez–moi, cordialement *Je crains qu'il n'arrive parfois à M. Cardwell de lire les journaux coloniaux. Je quitte demain matin. On pourra me rejoindre à Lilloet jusqu'au 12 octobre et à Lytton jusqu'au 21octobre.
Begbie au secrétaire aux colonies de la Colombie–BritanniqueQuesnellemouth, 28 sept. 1864. Notes prises par le tribunal au procès des six Indiens, Telloot, Klatsassin, Chessus, Piell ou Pierre, Tah–pit et Chedekki. Première mise en accusation, Regina contre Telloot comme étant le principal homme à avoir infligé des blessures à Philip Buckley dans l'intention de le tuer et contre Klatsassin, Chessus, Piell,Tah–pit et Chedekki pour une allégation de complicité et pour une deuxième allégation d'incitation etc., c.–à–d. complice par instigation. M. H.P. Walker a représenté l'accusation. M. Barnston a regardé le procès et a défendu les prisonniers : sans directives préalables, toutefois, il a accepté de représenter la poursuite à la demande du tribunal. Philip Buckley a prêté serment. En avril dernier, j'ai été engagé par M. Waddington pour travailler sur le sentier de Bute Inlet. Nous étions 17 hommes à une extrémité du sentier et 2 porteurs étaient plus bas, près de la mer. Un homme était au traversier : 9 milles plus haut, 12 d'entre nous travaillaient sur le sentier et 3 hommes et Brewster étaient 2 milles plus loin. Le 29 avril dernier, il y avait 14 ou15 Indiens – des Chilcotins, en plus de « George » et « Squint Eye ». Le 30 avril au matin, j'ai été réveillé par 2 Indiens qui sont entrés dans ma tente. Un m'a frappé à la tête avec la crosse d'un fusil. J'ai bondi de la tente par l'ouverture et là j'ai été attaqué et poignardé par 2 d'entre eux, j'ai été coupé à 4 endroits et je me suis faufilé dans les buissons. Mon corps est marqué à 5 endroits (a montré une cicatrice qui semble très grave sur la côte gauche). Telloot a été le premier à m'attaquer. Il m'a aussi attaqué par après (l'ai reconnu). N'ai pas vu l'autre homme se faire attaquer (Hoffman) – me suis réfugié dans les buissons le plus rapidement possible. Je ne l'ai jamais vu bouger. Je l'ai appelé mais je crois qu'il ne pouvait se retourner. Ne pouvais voir ce qui se passait dans l'autre section du camp mais j'ai entendu 2 coups de feu. N'ai vu aucun de mes camarades ni d'Indiens avant d'atteindre le traversier, puis, les 2 porteurs sont arrivés avec 8 Indiens. Je suis demeuré dans les buissons toute la journée (30 avril) jusqu'au soir. Au coucher du soleil, j'ai remonté la rivière et j'ai appris que les Indiens avaient fait de même. Je voulais me rendre à l'endroit où se trouvait Brewster (Il ne savait pas qu'il était mort. M.B.B.) Y ai passé la nuit. Le matin suivant, quitté pour le traversier, où je suis arrivé vers 15 h, et trouvé 2 autres hommes. N'ai jamais rencontré d'Indiens en chemin, les ai seulement entendus tirer 8 ou 10 cartouches. Le sol était très accidenté. Les 2 hommes étaient Peterson et Moseley. Nous n'avons rien trouvé d'autres dans la maison sauf une petite quantité de lard. Avant, la maison était remplie de provisions, il n'y avait aucun signe d'échauffourée. Le passeur, Smith, était absent. Je ne l'ai plus jamais revu depuis. Les porteurs étaient à environ 40 milles plus loin, c'est–à–dire la distance qui sépare notre camp de l'embouchure de la rivière. Lorsque j'ai atteint l'embouchure, j'ai vu pour la première fois « Tennas George » qui avait été avec Brewster. Le premier que j'ai vu est « Squint Eye » à environ 15 milles plus loin sur la rivière, il était venu me chercher ainsi que Peterson en canoë. Je reconnais 3 des prisonniers; ils avaient fait partie de notre équipe avant le meurtre – Telloot, Klatsassin & Chedekki. Je les avais tous vus 3 nuits avant le meurtre. Ils campaient à seulement 20 ou 30 pieds de nous. Ils avaient des armes, des fusils. Rien n'indiquait qu'ils étaient hostiles à notre égard. Contre-interrogé par M. Barnston. Peterson et Moseley sont tous les deux plus bas, en vie. La raison pour laquelle j'ai remonté la rivière après l'attaque est parce que je croyais que Brewster serait en sécurité, donc je suis allé le voir pour recevoir de l'aide, car je ne pensais pas que je pourrais jamais redescendre au traversier seul. J'ai trouvé les Indiens qui campaient à environ 3/4 de mille. La nuit du 30, j'ai dormi sur la colline, et le lendemain matin, j'ai quitté et j'ai descendu la rivière. Je connaissais parfaitement Telloot. Il a été à nos côtés presque aussi longtemps que les hommes blancs qui travaillaient avec nous sur la route. Il a asséné son premier coup au-dessus de l'oeil droit avec la crosse de son fusil. Telloot et Chedekki travaillaient pour nous, ils étaient nos porteurs, jusqu'à la nuit avant l'attaque. Je crois que tous les autres avaient été embauchés de la même façon, mais je ne peux l'attester pour tous sauf pour ce qui est des 3 que j'ai nommés (Telloot Chedekki et Klatsassin). Je ne les ai jamais entendus se plaindre de défaut de paiement de salaires, ils semblaient heureux de nous voir lorsque nous sommes arrivés au printemps. « George » a été assermenté. (Fitzgerald et Baptiste ont prêté serment comme interprètes (des Indiens). J'étais le cuisinier de Brewster. Je me suis levé le matin, j'ai préparé le thé pour les 4 hommes. Après le petit déjeuner, 3 hommes munis de haches sont partis pour le travail – Brewster est allé plus loin en avant pour marquer le chemin – (tracer la ligne) – il a dit qu'il serait de retour à midi. Je lavais la vaisselle etc., lorsque des Indiens sont arrivés, 6 au total, dont 4 avaient des fusils et 2 n'en avaient pas. Un des 6 (un esclave) a dit que les hommes blancs seraient tués et que moi aussi. Je lui ai demandé pourquoi ils allaient me tuer, sur quoi il a répondu qu'il ne le savait pas; « retourne dans ton pays ». Les Indiens ont descendu la rivière. Chessus (le prisonnier) est le seul de ces 6 Indiens qui est présent aujourd'hui. Je me suis ensuite enfui par le sentier. Avant d'atteindre l'autre camp (celui de Buckley, le premier témoin. M.B.B.) j'ai rencontré les autres prisonniers qui montaient le sentier. J'ai vu ce camp lorsque je descendais, 4 corps gisaient, 2 dans l'une des tentes, un dans chacune des deux autres tentes. Je connaissais Jim Clark [qu. Le témoin voulait parler de Jim (c.-à-d. James Gaudet, Canadien français) et Clark (c.-à-d. John Clark); on a appris par la suite qu'ils étaient au camp de Brewster et qu'ils avaient été tués. Ils ont été questionnés par M. Brew. M.B.B.] Avant de m'enfuir du camp de Brewster, j'ai entendu des coups de feu pas très loin de là; j'ai vu Jim qui descendait la colline en courant et en boitant, puis je me suis sauvé. Chessus avait un fusil lorsque je l'ai vu arriver au camp de Brewster. Les corps qui gisaient au camp du bas venaient d'être tués mais ils étaient froids. Je connaissais tous les prisonniers avant l'attaque puisqu'ils avaient habité dans ma région l'hiver dernier. À mon arrivée au traversier, j'y ai trouvé 2 hommes blancs. Contre-interrogé par M. Barnston. J'ai rencontré les 4 prisonniers (autres que Chessus) environ un mille en bas du camp de Brewster. Je connaissais les 6 hommes. N'ai vu aucune trace de sang sur eux. J'appartiens à la tribu Homalco. Les Indiens portent toujours des fusils lorsqu'ils sont en voyage. Mais la plupart avaient été engagées comme porteurs. M.B.B.
Questionné de nouveau. Chessus avait le visage peint en noir [signe d'hostilité M.B.B.] Inuqa-Jem alias Squint Eye a prêté serment [Tenas George servait parfois d'interprète adjoint, mais n'a pas été assermenté comme interprète. M.B.B.] Je travaillais pour Brewster. Il m'avait dit d'aller au traversier et d'y rester 5 jours. Personne n'avait été tué au traversier lorsque j'y suis arrivé. [Mais voir quelques lignes plus bas, M.B.B.] J'y ai vu Piell Chessus et Klatsassin. Il n'était pas encore midi. Chessus a dit « Notre chef (Klatsassin) a tué un homme blanc au traversier. [J'ai refusé d'inclure cela dans ma preuve mais le témoin a poursuivi M.B.B.] Klatsassin et Piell ont dit la même chose. Voilà tout ce qu'ils ont dit. Je leur ai demandé pourquoi ils avaient tué les Blancs. Ils n'ont pas répondu et je suis descendu à la rivière. Lorsque je suis arrivé au traversier, j'ai sifflé comme à l'habitude mais on ne m'a pas répondu. Je suis descendu plus bas et j'ai nagé dans la rivière. Je connais bien tous les prisonniers car ils ont passé l'hiver dans ma région. Au traversier, j'ai vu l'accon et la yole mais aucun canoë – de l'autre côté de la rivière. J'ai nagé dans la rivière car je voulais arriver le plus rapidement possible dans ma région – je craignais que les Chilcotins tuent ma propre tribu. [Ce témoin n'a pas été contre-interrogé?] M. Cox, le commissionnaire, a prêté serment. J'étais responsable de l'expédition à laquelle se sont rendus ces prisonniers. Klatsassin avait envoyé un message au camp de M. Brew et au mien. Le message était à l'effet que si nous continuions de les suivre dans les montagnes, ils viendraient et se rendraient, mais que si nous les suivions, ils nous tueraient. J'ai répondu que nous devrions faire ce que nous jugions bon, que je serais heureux de les voir s'ils venaient mais que s'ils ne venaient pas, je les retracerais et je tuerais hommes, femmes et enfants. Par la suite, ils ont fait parvenir de l'argent comme preuve de leur bonne foi. Klatsassin a dit qu'il était venu vendre sa peau pour sauver ses femmes et ses enfants. J'ai dit qu'ils devaient venir sinon je continuerais à les traquer jusqu'à l'arrivée de la neige. Je leur ai promis de ne pas leur faire de mal lorsqu'ils seraient dans mon campement, que je n'avais pas à les tuer, quoi qu'il en soit, et que je les remettrais entre les mains du grand chef [donc moi – je crois que les Indiens croyaient que ce serait à Son Excellence, dont la photographie leur avait été montrée à ce moment, mais pas par M. Cox. M.B.B.] Deux jours après, ils sont arrivés en file et se sont assis. Je ne leur ai rien dit et j'ai attendu un instant. Alexis a finalement parlé à Klatsassin qui m'a dit : « sept meurtriers et j'en suis un autre sont ici pour se rendre ». [Ils n'osaient pas tirer de coup de feu ou allumer de feu par peur d'être poursuivis]. Ils ont jugé bon de se livrer eux-mêmes pour épargner la vie de leurs femmes et de leurs enfants. Je me suis assuré qu'ils comprenaient parfaitement qu'ils étaient prisonniers. Ils ont été enfermés. Lorsqu'ils ont été interrogés officiellement le 26 septembre, on les a informés de leurs droits de façon réglementaire et ils ont fait des déclarations; Klatsassin à l'effet que « Il n'y a aucun meurtrier ici, mais nous sommes des complices » Telloot a dit qu'il avait vécu avec les Blancs et qu'il les aimait et avait été désolé lorsqu'ils avaient été assassinés etc. Ces 8 Indiens toutefois, [qui se sont rendus le 15 août M.B.B.] sont au nombre des 21 Indiens impliqués dans les meurtres. Aucun incitatif ne leur a été offert pour qu'ils se rendent – ils sont venus volontairement. M. Walker a fait un résumé. M. Barnston s'est adressé au jury pour la défense et la poursuite a renoncé à son droit de réplique. Il a dit au jury que la preuve contre Telloot pour le premier acte d'accusation reposait sur un seul témoin, mais que celui-ci était très clair; pour la preuve générale, que Telloot avait été vu sur le lieu du crime immédiatement avant et immédiatement après l'attaque et qu'il avait eu recours à la même sorte de violence. Qu'ils devaient s'en tenir au cas de Buckley, le seul qui soit mentionné dans la mise en accusation; que la preuve qui leur était présentée était très faible pour ce qui était de lier les autres prisonniers à des voies de fait à son endroit – que si 5 hommes attaquent en même temps, et qu'un des membres du groupe attaqué est tué, il n'y a aucun doute que le meurtrier est chacun des 5 assaillants. Mais Buckley n'a pas été tué et l'accusation était seulement pour voies de fait avec intention de tuer. Les membres du jury se sont retirés pour délibérer de 17 h à 17 h 30. Peu après, ils m'ont annoncé qu'ils en étaient arrivés à un verdict pour 2 des prisonniers mais ne pouvaient s'entendre pour ce qui était des 3 autres. Je leur ai lu une partie de la preuve et ils se sont encore retirés pour plus de 3 heures; ils étaient encore indécis; lorsqu'ils m'ont rendu le verdict un peu après 21 h : Telloot, coupable pour le 1er chef d'accusation En Angleterre, ce crime est punissable de mort, mais le juge détient le pouvoir d'ordonner seulement l'enregistrement de la sentence et de s'abstenir de la prononcer. Probablement que ce pouvoir serait certainement exécuté en Angleterre. Toutefois, comme je sais que toutes ces procédures sont plus sujettes à une révision ici qu'en Angleterre, j'ai prononcé la peine capitale pour les deux prisonniers, le jour suivant, de la manière habituelle. Klatsassin avait pendant ce temps été trouvé coupable pour un autre chef d'accusation, soit celui du meurtre de Macdonald. Tous les prisonniers ont reconnu qu'ils avaient été complices et beaucoup d'entre eux [deux mots illisibles] de ces meurtres. Regina c. Tah-pit, Nancy une femme indienne a été assermentée. Baptisteet Fitzgerald interprètes.) Je connaissais Manning. Je vous répéterai encore la même histoire. Manning travaillait à l'extérieur de ma maison. Deux femmes indiennes sont venues et m'ont dit que les Indiens étaient en route pour venir le tuer et m'ont avisée de quitter pour éviter d'être blessée. Manning m'a demandé pourquoi les 2 femmes indiennes parlaient. Je lui ai dit qu'elles m'avaient dit que les Indiens avaient tué tous les Blancs à Homalco et qu'ils viendraient le tuer. Il a dit qu'il ne croyait pas que les Chilcotins lui feraient du mal. Je les connais depuis longtemps et ils m'aiment bien et ils me donneront la main. J'ai répondu « Ce ne sont pas des Chilcotins, ils viennent de loin. Je ne les connais pas. J'ai peur et j'aimerais partir ». On est entré dans la maison et on a mangé. Après, Manning est sorti. Une vielle femme est venue et a dit qu'ils allaient peut-être me tuer aussi, que je devrais partir. Manning a dit Tu me dis cela parce que tu veux me quitter. Je lui ai dit non tu as beaucoup de farine etc. que les sauvages prendront. Prends ton argent et vas à Alexis. Une autre femme, Ah-tit, est venue me dire n'arrête pas, viens avec moi. Je l'ai suivie pendant environ cinquante verges, j'ai entendu un coup de feu, j'ai regardé autour de moi et j'ai vu Manning étendu sur le sol. Tahpit (le prisonnier) avait habité longtemps sur ce terrain. [il semble que ce lieu ait été autrefois un lieu de campement habituel pour Tahpit et sa tribu, mais Manning les avait expulsés et avait pris possession de la source. M.B.B.] Je l'avais vu à cet endroit le même jour mais je n'avais rien dit. Je l'ai vu tuer Manning. Cela s'est passé un peu plus haut que la maison, à l'extérieur. Je suis retournée à l'intérieur de la maison après le meurtre pour aller chercher mes couvertures mais les Indiens avaient tout pris. J'ai vu et examiné le corps à deux reprises. Mon frère Liscullum l'a ensuite traîné vers le ruisseau. La maison était remplie d'Indiens – je ne peux dire combien. Ils étaient de Punstseen et du lac Tatla. Je pense qu'il n'y a pas de chef à Tatla. Il n'y avait aucun Indien Homalco à cet endroit. On a demandé au prisonnier Tahpit s'il avait des questions à poser et il a répondu « Ce sont des mensonges. Certains des mots de cette femme sont vrais et certains ne le sont pas ». (Il a ensuite fait une déposition dans laquelle il a clairement admis sa culpabilité, mais a jeté tout le blâme sur Annichim, qui selon lui était présent. Toutefois, j'ai compris sa déclaration avant qu'elle ne soit traduite en anglais. Et je l'ai interrompue avant qu'elle ne soit entendue par le jury. M.B.B.) Il-se-dant-nell, une autre femme indienne, a été assermentée. Était à la maison de Manning le jour du meurtre. Y a vu le prisonnier. Deux Indiens sont venus de la hutte pour tuer Manning. Une ou 2 autres femmes sont sorties chercher du bois. Les hommes étaient Annichim et Tahpit. J'ai entendu Tahpit dire « tous les Indiens veulent que je tue Manning et Annichim le veux aussi ». C'est tout ce que j'ai entendu. Ils avaient tous les deux des fusils. Au bout d'un certain temps, j'ai entendu un coup de feu. Je n'ai pas vu qui avait tiré. Les deux hommes (le prisonnier et Annichim) se sont dirigés directement vers la maison de Manning. J'ai vu le corps de Manning – il était bien mort. De nombreux Indiens étaient présents. Le prisonnier Tahpit était parmi eux. On a demandé au prisonnier s'il avait des questions à poser, il a seulement dit « Les mots de cette femme sont vrais ». Wm. H. Fitzgerald (l'interprète) a été assermenté comme témoin. J'ai accompagné M. Cox à Punstseen. Je suis allé où se trouvait autrefois la maison de Manning. Nous sommes arrivés le 13 juin dernier. Avant de quitter Alexandria, deux Indiens m'avaient indiqué où se trouvait le corps. Il était caché dans un ruisseau à 50 verges de la maison. Une balle dans le corps traversait la poitrine à gauche jusqu'à l'omoplate. Je ne pouvais dire depuis combien de temps il était mort – l'eau était glaciale et le corps était couvert de racines pour le cacher du soleil. Kyse a identifié le corps. Il est clair qu'il était mort depuis plus d'un jour. Nous avons procédé à l'enquête à ce sujet puis nous l'avons enterré. M. Cox, le commissionnaire, a été assermenté – il a répété la déclaration faite précédemment au même effet. Le jury a immédiatement rendu un verdict de culpabilité. On peut probablement retrouver l'origine du meurtre dans la querelle au sujet de la terre, du moins pour ce qui est de l'implication de Tahpit dans le meurtre. Par des exclamations répétées, le prisonnier a, d'une voix forte, inculpé Annichim comme étant la cause de sa perte. 29 Sept. 1864. Regina c. Klatsassin et Piell ou Pierrez M. Walker pour l'accusation. « Tom » un Indien, a été assermenté. Je suis de la tribu d'Alexis. Macdonald m'a embauché pour veiller sur ses chevaux dans le convoi. J'ai commencé à Punstseen – nous sommes allés vers la côte. Après que les Indiens aient tué les Blancs à Homalco, ils ont menacé de tous les tuer. Un peu plus loin, nous avons croisé Annichim qui m'a dit que tous les Blancs sur la route avaient été tués et que ces hommes (qui avaient tué les membres du groupe de Waddington) étaient en route pour Punstseen pour tuer Manning, qu'il (Ann.) les avait dissuadés de commettre ce crime et que Manning était à Punstseen en sécurité. J'ai été témoin du meurtre de Macdonald. Le convoi avait fait demi-tour vers Bella Coola. Les Indiens avaient tendu une embuscade de chaque côté de la route. Macdonald a été blessé au premier coup de feu [Klatsassin l'a ensuite tué]. [Achin?] a ensuite tué Higgins d'une seule balle. Puis, tous les hommes qui étaient sans monture ont été assassinés et ceux qui en avaient se sont sauvés. Piell a ensuite abattu le cheval de Macdonald, qui s'est enfui à pied sur une courte distance. Ya–hoot–la l'a blessé d'une balle, il est tombé sur le dos, un pistolet dans les mains. Tshin–kan–ten céah est venu l'achever mais Macdonald l'a tiré. Ensuite, Klatsassin a tiré et lui a cassé les deux bras. I–shen l'a ensuite tué. Ce fut le dernier coup de feu. Après, les sauvages ont rassemblé les chevaux qui étaient dans les bois. Ils ne les ont pas tous retrouvés car le groupe d'Annichim les avait cachés dans les bois. Tout ce que les hommes de Klatsassin ont trouvé a été partagé également parmi les Indiens. J'ai vu le corps de Macdonald. Les Indiens n'y avaient pas touché. Cinq hommes blancs se sont échappés. Klatsassin m'a ensuite emmené avec lui. L'attaque a eu lieu près de Na coon tloon. Je ne savais pas alors si Manning était mort ou non. Leslie Jones a été assermenté. J'étais avec le groupe de M. Brew. Entre Nacoontloon et Tatla, nous avons trouvé les corps de 3 hommes blancs, environ une centaine de verges l'un de l'autre. Ils étaient dans un état de décomposition avancée et étaient à peine reconnaissables. On n'a trouvé aucun papier. Ils étaient vêtus. On a pu juger, selon la direction dans laquelle certains chevaux se trouvaient sur le sol, qu'ils se dirigeaient vers la mer. Notre examen n'était pas minutieux mais c'était suffisant pour déterminer la cause de leur mort. Les corps étaient très décomposés. M. Cox, le commissionnaire, a répété une déclaration au même effet, tel qu'il l'avait fait plus tôt. Philip Buckley a confirmé la découverte des 3 corps et a dit qu'un d'eux était celui de Macdonald. Le jury a immédiatement rendu un verdict de culpabilité. Par la suite, Piell qui a comparu pour la sentence, a avoué qu'il avait tiré sur Macdonald, mais qu'il ne l'avait pas atteint et qu'il avait seulement tué son cheval. Lorsqu'on lui a répondu que s'il en avait été autrement, McD. aurait probablement réussi à s'enfuir, il nous a dit avec empressement « pas lui »! Toutefois, Piell est le plus jeune de l'équipe et on peut considérer qu'il était totalement sous l'influence de Klatsassin. Lorsqu'il a été appelé pour recevoir sa sentence, Klatsassin a avoué avoir participé à tous les meurtres. Regina c. Chessus [Cette mise en accusation émane d'une confusion à propos des déclarations du témoin George dans le cas Regina c. Telloot et autres. J'ai donné mon autorisation pour que le nom soit changé pour James Gaudet alias Jim comme je ne pense pas que cela nuise ou pourrait nuire à la défense du prisonnier et en fait, la preuve aurait probablement appuyé le chef d'accusation pour le meurtre de James Gaudet et de John Clark. M.B.B.] La preuve de George était beaucoup plus pointue, examinée de plus près, que le jour précédent. « J'étais près du feu lorsque j'ai entendu des coups de feu; il y en a eu 4 – je n'ai vu aucun homme blanc après la fusillade sauf Jim qui descendait la colline en boitant. Ne peux pas dire qui exactement a tiré sur Jim. Clark possédait un fusil mais je sais qu'il n'était pas chargé ce matin. Les 3 hommes blancs étaient au travail près du camp. Je ne pouvais les voir, les buissons étaient trop hauts, mais je pouvais voir leurs haches bouger. Les 4 coups de feu sont tous partis ensemble. [deux mots illisibles] Quatre des 6 Indiens avaient des fusils. Chessus avait un fusil et son visage était peint en noir.
M. Walker pour l'accusation. La preuve était presque une récapitulation des éléments donnés dans le dossier de Regina c. Telloot. Philip Buckley a été assermenté. Tenas George a été assermenté. *(Voir plus haut.) Leslie Jones a été assermenté. Je suis allé à Bute Inlet avec l'équipe de Brew. [Description de la scène au camp de Buckley, à 9 milles du traversier] Environ 4 milles plus haut, j'ai trouvé 3 corps, à peine reconnaissables. C'étaient ceux de Brewster, Clark et Gaudet (alias Jim). On a effectué une enquête et on les a enterrés. J'étais contremaître. Verdict, coupable. Tous les prisonniers ont été amenés au tribunal, je leur ai dit qu'après les avoir vus et après avoir étudié les plaintes déposées contre eux, j'étais convaincu qu'ils avaient tous tué ou été impliqués dans le meurtre des hommes blancs. Je leur ai demandé qu'elle était la justice réservée aux meurtriers. Ils ont répondu la mort. J'ai répliqué que notre justice était la même. Ils étaient coupables d'avoir donné la mort. Pourquoi ne pas prononcer la sentence? Sur quoi, Telloot a dit qu'il était un vieil homme, trop vieux pour faire du mal. Quotanski m'aurait tué si je n'avais pas participé. J'ai pris une petite hache et j'en ai assené deux coups. Klatsassin. J'ai tué des Blancs. Tyorkell m'a poussé à le faire, il m'a donné un fusil à cet effet. Un homme blanc a inscrit tous nos noms dans un livre au printemps dernier et nous a dit que ceux dont les noms étaient inscrits devraient mourir de la vérole. Tyorkell nous a dit que cela se produirait certainement à moins que tous les hommes blancs soient tués. Cet événement s'est déroulé à Homalco. L'homme blanc qui nous a dit cela est arrivé par le vapeur et n'a pas été tué – il est reparti à Victoria par le vapeur – il n'est pas vieux – il a les cheveux pâles, comme ceux du lieutenant Stewart que nous avons vu au camp de M. Cox. Yahootla et son frère étaient des mauvais Indiens qui irritaient les hommes blancs avec leurs vols. Cinq Indiens étaient présents lorsque l'homme blanc sur le vapeur a pris leur nom. Voilà la raison des hostilités. Piell a dit qu'il a assisté aux meurtres au camp de Homalco, mais qu'il n'a rien fait. Il avait tiré sur Macdonald mais l'avait raté et avait seulement tué son cheval. Tahpit a affirmé qu'Anachim le poussait toujours à tuer un homme blanc; il n'avait jamais eu une telle idée avant la venue d'Anachim. Finalement, le jour où il est venu, j'ai pris mon fusil et je suis allé tuer Manning. Après, j'étais très désolé et je suis allé m'asseoir. D'autres Indiens sont venus et ont pillé la maison. C'est la première fois que j'ai tué un homme, je n'avais même jamais tué un Indien. Chessus. Ce n'est pas moi qui ai tué le passeur. Pour ce qui est de Jim, j'admets avoir tiré un des 4 coups de feu et les hommes ont tous été tués. Je ne sais pas si j'ai en tué un. J'ai condamné ces 5 hommes à la mort par pendaison. Source: BCA, Colonial Correspondence, GR-1372, F142f/16, Mflm B1308, Matthew Baillie Begbie, Begbie au Gouverneur de la Colombie-Britannique incluant des notes prises par la Cour pendant le procès de 6 Indiens, 30 septembre 1864.
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