Déposition de Charles Pope, février 1880
CHARLES POPE. — Je suis constable de comté; j’avais un mandat en main le jeudi après le meurtre pour l’arrestation de James Carroll et deux des Maher; moi et Hodge nous nous rendions chez Carroll pour procéder à son arrestation; nous l’avons rattrapé sur la route alors qu’il se dirigeait vers l’est sur la Roman line près de chez Maher; [...] quand nous sommes montés dans le traîneau je lui ai demandé s’il avait ses menottes sur lui, il a dit que oui; je n’étais pas dans sa chambre; à ce moment-là, je ne l’avais pas arrêté; quand nous l’avons arrêté sur la route, il semblait agité, il a pâli, sur le chemin de Lucan, nous parlions du meurtre, il n’a pas voulu en parler du tout; j’ai pointé les décombres, il n’y a pas fait attention; il ne m’a pas dit où il avait passé la nuit précédente; [...] Hodge lui a dit ce qu’il lui voulait et pourquoi il l’arrêtait; il a dit d’accord et a baissé la tête et a présenté ses mains pour qu’on lui passe les menottes; il semblait effrayé et n’a rien dit; comme s’il avait subi un choc, il a capitulé tranquillement; nous l’avons alors fouillé : il n’avait rien sur lui; il n’avait pas de menottes sur lui; [...]
CHARLES POPE, Rappelé à la barre . — J’ai entendu des menaces; c’était le jour où Carroll a été nommé constable; après que Carroll eut quitté le tribunal ce jour-là, nous, Hodge et moi, l’avons rencontré au bureau de Maître Peter, je lui ai dit Carroll je vois que vous êtes constable, vous avez maintenant le pouvoir de les attraper; je lui ai serré la main; il a dit oui, ce sera grâce à moi que les Donnelly seront bannis de Biddulph. [...]