Déposition de William Hodgins, février 1880
WILLIAM HODGINS. — Je suis un constable du comté; je vis à Lucan; je connais bien James Carroll, qui est aussi constable; il y a peu de temps, j’ai prêté une paire de menottes à Carroll, c’était le lendemain de l’incendie chez M. Ryder; je crois qu’il n’avait pas de menottes à lui; la raison qu’il m’a donnée pour m’emprunter les menottes était qu’il allait procéder à une arrestation pour moi et je les lui ai données avec le mandat; elles étaient plutôt propres; elles m’ont été rendues le lendemain des funérailles de Donnelly par le frère de Carroll, plus jeune que les deux détenus; elles ne m’ont été rendues qu’après le meurtre; les menottes produites sont celles-là; je ne vois pas de différence entre leur état actuel et l’état dans lequel elles étaient quand je les ai prêtées; elles étaient verrouillées quand elles m’ont été rendues.
Contre-interrogatoire mené par M. MACMAHON. — Carroll avait l’habitude de m’emprunter mes menottes; il les a eues plusieurs fois; je les ai depuis cinq ou six ans; je les apportais souvent avec moi; généralement dans mes poches de poitrine; parfois dans ma poche revolver; je pense plutôt qu’il ne m’a pas demandé les menottes, je pense que je les lui ai offertes; je pense qu’elles sont dans le même état qu’au moment où je les ai prêtées à Carroll; si je ne m’abuse, elles sont exactement pareilles qu’au moment où je les ai prêtées et elles n’ont pas l’air d’avoir été frottées avec du papier de verre ou quoi que ce soit pour les nettoyer; je suis allé chez Donnelly plusieurs fois pour exécuter le bref; une fois, j’y suis allé pour arrêter Tom, il est entré dans la maison se chercher un fusil, est sorti et l’a épaulé et a dit qu’il allait me faire exploser la cervelle et m’a traité d’enfant de salaud; le vieil homme n’était pas violent; il n’a rien dit à Thomas; il m’a dit que Tom n’allait pas tirer sur moi; je dirais qu’il disait ça pour essayer d’arranger les choses; le vieil homme ne voulait pas que j’attache mon cheval à sa clôture; la raison pour laquelle je n’ai pas arrêté Tom, c’est parce que j’avais un étalon qu’il n’était pas prudent de laisser seul; je pense que Tom essayait de me faire peur; c’est la seule fois où j’ai eu un problème avec lui; j’allais l’arrêter pour vol.
Contre-interrogatoire mené par M. MACMAHON. — Les autres fois, je suis allé arrêter Wm. Donnelly pour avoir volé une bouteille de whiskey; je suis allé arrêter Tom pour un vol à Lucan.
Contre-interrogatoire mené par M. HUTCHINSON. — Je ne suis jamais allé les arrêter pour incendie criminel.