A. S. Hardy, avis concernant la création du « Parc national Algonquin de l’Ontario », 27 sept. 1893
AVIS.
AVIS EST PAR LA PRÉSENTE DONNÉ que les cantons suivants du district de Nipissing, à savoir PECK, HUNTER, DEVINE, BIGGAR, WILKES, CANISBAY, McLAUGHLIN, BISHOP, OSLER, PENTLAND, SPROULE, BOWER, FRESWICK, LISTER, PRESTON, DICKSON, ANGLIN et DEACON ont été gardés en réserve en tant que parc public, réserve forestière et zone de chasse et pêche gardées, sous le nom de « Parc national Algonquin de l’Ontario », en vertu de la loi 56 Vic., chap. 8. Ladite loi interdit strictement :
- Le transport ou l’utilisation d’armes à feu ou d’explosifs à l’intérieur du parc, à l’exception des usages permis par les règlements.
- La chasse ou le piégeage à l’intérieur du parc.
- La pêche au filet, à la nasse, au harpon ou à la ligne dormante.
- La pêche à l’hameçon ou à la ligne sans avoir obtenu un permis auprès du Commissaire des Terres de la Couronne.
- L’exploration ou la prospection minière.
Le directeur du parc et les gardes forestiers ont la responsabilité d’appliquer ladite loi et sont habilités à arrêter et à poursuivre en justice ou à expulser du parc toute personne qui enfreint ladite loi ou qui transporte ou a en sa possession des filets de pêche, des nasses, des harpons ou des lignes dormantes, des armes à feu ou des explosifs, et de saisir et de confisquer ceux-ci.
Toute personne enfreignant ladite loi est passible d’une amende n’excédant pas 100 $ pour chaque infraction ou, faute de verser le paiement exigé, d’emprisonnement pour une durée n’excédant pas trois mois.
Toutes les personnes sont tenues d’agir en conséquence.
La population est invitée à faire preuve de coopération pour préserver les arbres, le gibier et la beauté naturelle du parc et afin d’atteindre les objectifs pour lesquels il a été créé.
A. S. HARDY,
Commissaire des Terres de la Couronne
Toronto, 27 sept. 1893.