Les victimes Tsilhqot’inpar Henry Solomon avec Terry Glavin Lorsque le convoi de marchandises de McDonald a atteint le sommet de l’endroit connu nous le nom de Great Slide (grande coulisse) et fait ses premiers milles en territoire chilcotin, il était clair que quelque chose n’allait pas. La femme de McDougall, Klymtedza, disait que leur vie était en danger à cause des plans d’une insurrection générale contre les Blancs dont elle avait entendu parler. Au moment où le convoi de marchandises est arrivé au lac Anahim, Lhasas?in y était déjà allé, avait recruté des guerriers et faisait des plans pour embusquer McDonald quelque part entre les lacs Nimpo et Puntzi. Quelques milles passé le lac Anahim, le groupe de McDonald s’est arrêté. Les hommes ont construit un fort rudimentaire sur une butte d’où on avait vue sur les prairies environnantes. Ils avaient envoyé leur guide, Tom, à la recherche de deux chevaux de bât qui avaient été perdus. Comme il ne revenait pas, McDonald a décidé de rebrousser chemin. À ce moment-là, le convoi comprenait 40 chevaux, huit hommes blancs et une femme indienne. Après avoir à peine cheminé cinq milles sur le sentier vers Bella Coola, le convoi a été attaqué sur deux côtés. Les chevaux ont paniqué, les Blancs ont déguerpi dans toutes les directions et Peter McDougall a été le premier à être touché. Les morts étaient McDougall, Klymtedza, Clifford Higgins et McDonald, qui avait tiré un coup mortel au guerrier Chacatinea avant de mourir. Les cinq Blancs qui ont survécu ont marché, ensanglantés et meurtris, les 100 derniers milles jusqu’à Bella Coola. À part quelques blessures subies lors d’échauffourées contre le corps expéditionnaire de William Cox, qui comprenait une cinquantaine d’hommes, aucun sang ne fut versé lors d’engagements directs jusqu’au jour où Samandlin a été tué, et ce, plusieurs semaines plus tard. Mais la mort de Chacatinea a entraîné ses propres conséquences, le meurtre-suicide de deux de ses frères, identifiés comme étant Niko et Chinanihim. Henry Solomon raconte l’histoire comme ceci. Il y avait un homme qui ne voulait plus faire la guerre et son frère l’a tué pour cette raison. Le meurtrier, plein de remords, a demandé à ses amis de lui bâtir un grand feu et il s’est jeté dans les flammes. Henry a dit : « Dans le temps, ça se passait comme ça. » Source: Henry Solomon, "Les victimes Tsilhqot'in," Nemiah: The Unconquered Country Terry Glavin (Vancouver: New Star Books, 1992), 98.
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