Personne ne connaît son nom: Klatsassin et la guerre de Chilcotin
   
 

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Guerre et magie

par Henry Solomon avec Terry Glavin

En Chilcotin, le mot guerre se dit deni ts’ulhdilh.

Pour se préparer à la deni ts’ulhdilh, il faut faire un gros feu et danser autour…

« Certains se peignaient le corps, portaient peut-être une peau sur la tête, comme une peau de marmotte par exemple. Certains se mettaient des plumes sur la tête. Sur le dessus de la tête. Je pense qu’ils devaient porter des vêtements anciens et qu’ils dansaient comme ça. Alors ils dansaient comme ça avant de partir en guerre. »

Dans le temps avant la variole et les mousquets, la guerre n’était pas une grande affaire. Elle était faite par des petits groupes d’hommes.

« Ils utilisaient une lance, un arc et des flèches, des choses comme ça, raconte Henry. Ils faisaient la guerre avec des roches entourées de tendons. Ils vous frappaient à la tête. Ils vous tuaient, comme ça. »

Ou avec la médecine du martin-pêcheur, comme celle que le deyen(shaman) avait utilisé dans la guerre contre ceux de Bute Inlet, ou celle de l’oiseau-mouche. Le ts’utanchuny.

Un des anciens, un sorcier, était en route vers Gwetsilh, l’endroit connu sous le nom de Siwash Bridge dans le Bull Canyon, explique Henry. Quelqu’un avait kidnappé sa femme pendant qu’il pêchait le saumon et le sorcier l’a vu de l’autre côté de la rivière. Le sorcier a rêvé au ts’utanchuny, l’oiseau-mouche, et il s’est mis à chanter.

« L’oiseau-mouche est vite venu sur sa main et il a juste soufflé dessus et l’oiseau s’est envolé directement à travers cet hommes, dans le dos, et l’homme est tombé raide mort, là. »

Les Chilcotins avaient besoin de pouvoirs comme ceux-là étant donné leurs puissants voisins.

Source: Henry Solomon, "Guerre et magie," Nemiah: The Unconquered Country Terry Glavin (Vancouver: New Star Books, 1992), 98-103.

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