Sa tombe
Audio: WAV format / MP3 format
093.1
Informateur
Né en 1888 à Meteghan
Constructeur de bateau, pêcheur et “rum-runner”
Éducation élémentaire
Fait à Meteghan en 1972
Entrevue faite par Claudine Comeau
Transcription: Lise A. Robichaud et Marie-Colombe Robichaud
Original
Informateur: H’allions l’oir en bicycle. Il est enterré icitte dans l’cemtchére mais j’chai pas éyoù. Personne sait. C’est doummage. Tu sais, c’tés affaires-là, tu prenais pas d’effet dans c’temps-là. Tu pensais jamais qu’ça viendrait coumme ça v’nu auhord’hi. Ça s’ra valable auhord’hi ça. Pis il a ‘té pris, pis il a ‘té dumpé lorsqu’à c’temps-là, y a ain endroit dans l’cemtchére qu’i’ contiont qu’i’ mettiont les enfants point baptisés, i’ pouviont pas aller au ciel, faulait qu’i’ restirent…
Ils aviont une ground exprès pour les mettre. Bin lui, il avait ‘té enterré dans c’te ground-là. Pis i’ pouvont pas l’trouver du tout. Mais c’est doummage qu’il a pas été marqué. Y a beaucoup d’monde et pis auhord’hi tu pourrais charger tant pour aller l’oir. Pis y a beaucoup de c’tés touristes-icitte qui payeriont pour aller à la fousse.
C.C.. : Ah ouai.
Inf. Beaucoup.
Français standard
Informateur : Nous allions le voir en bicyclette. Il est enterré ici dans le cimetière, mais je ne sais pas où. Personne ne le sait. C’est dommage. Tu sais, ces affaires-là, tu n’en prenais pas conscience dans ces temps-là. Tu ne pensais jamais que ça deviendrait comme c’est devenu aujourd’hui. Ça serait important aujourd’hui ça. Puis il a été pris, et il a été jeté là-bas, en ces temps-là, il y a un endroit dans le cimetière où on racontait qu’on mettait les enfants pas baptisés, ils ne pouvaient pas aller au ciel, fallait qu’ils restent…
On avait un coin exprès pour les mettre. Bien lui, il a été enterré dans ce coin-là. Puis on ne peut pas le trouver du tout. Mais c’est dommage qu’il n’a pas été marqué. Il y a beaucoup de monde et puis aujourd’hui, tu pourrais faire payer un fort prix pour aller le voir. Puis il y a beaucoup de ces touristes ici qui payeraient pour aller à sa tombe.
C.C. : Ah oui.
Inf. : Beaucoup.