LA BANDE À SUPPRIMER.
Une situation qui dure depuis trop longtemps.
La semaine dernière une importante dispute a eu lieu près de Lucan. James Feeley a commis une agression épouvantable à l’endroit de Hugh Toohey, qui a reçu tout ce qu’il méritait de coups. Un mandat se trouve maintenant entre les mains du constable en chef Everett pour l’arrestation de Feeley, qui, entre-temps, s’est tenu à l’écart. Des citoyens influents, qui ont contribué à faire de Lucan ce qu’il est aujourd’hui, s’interposent et tentent d’empêcher le constable d’accomplir son devoir. Ils découvriront, cependant, à leur grand étonnement, qu’ils s’attaquent au mauvais homme cette fois. Ce même Feeley est maintenant recherché à London, par le juge Lawrason et le chef Wigmore, sous une autre accusation de voies de fait, car Feeley a battu un homme avec un bâton dans la banlieue de Lucan. L’homme, pour se défendre, a poignardé Feeley plusieurs fois dans la région du ventre et des reins. Le vieux M. Feeley se préparait à livrer son fils à la justice si ce n’avait été de l’intervention intempestive d’un habitant influent de Lucan, qui dit au vieil homme qu’il pouvait tout arranger avec le constable. La vieille, vieille histoire du « dacint jeune homme » a été ressortie. « Je connais Mike depuis qu’il est haut de même, que je vous dis, et si c’était pas de l’alcool il est doux comme un agneau. »
Ces « agneaux » de Biddulph, cependant, ont depuis des années fait régner le tumulte au sein de la communauté et ils découvriront avec terreur qu’ils ont affaire à un « lion », et un qui lutte férocement contre la sophistique et la corruption. Les charmes de « Accordez-vous donc, c’est si beau l’accordéon! » n’opèrent plus et l’expression ne convainc plus personne à Lucan.