Délinquance et criminalité juvéniles
[…] Le sujet de la criminalité et des criminels est délicat et douloureux; il suscite heureusement beaucoup de réflexion en ce moment dans le monde civilisé, et devrait toujours être abordé avec calme et bienveillance. Nous ne traiterons ici que de la délinquance juvénile – la plus triste de toutes.
La criminalité, et la criminalité chez les jeunes, est en hausse, particulièrement dans nos villes les plus peuplées, et exige que l’on se penche sérieusement sur ses causes et ses solutions. Tout gouvernement doit avoir comme priorité absolue de rendre l’environnement aussi sécuritaire que possible, et la façon la plus noble d’atteindre cette sécurité serait qu’elle naisse d’un peuple qui ne s’abaisse pas au vice et s’abstient de bon gré d’enfreindre la loi. Une telle situation relève de la fiction : elle pourrait se réaliser dans un futur lointain, mais elle n’est certainement pas à notre portée. Quoi qu’il en soit, il faut bien commencer quelque part – et s’investir autant que possible dès aujourd’hui.
Nous sommes portés à croire qu’une large proportion des crimes perpétrés par nos jeunes pourraient être évités si l’éducation était plus répandue et mieux appliquée. L’ignorance souvent démontrée par ceux qui, à un jeune âge, troublent l’ordre social ou violent les lois de leur pays est à peine concevable. Ils ignorent tout du sens du devoir – ne sont nullement encouragés à être vertueux – n’ont aucune idée des conséquences d’une mauvaise conduite.