Lettre d’Élisabeth Rocbert de la Morandière, dite Madame Bégon, au sujet de certaines Montréalaises, 8 janvier 1749.
Le 8.
nous avons veu aujourd'huy, cher fils, madame Bouatt, que je t'ay mander estre [habiter] depuis la St martin aux frere charon avec madame youvil; c'est une comedy de la voir, elle ne fais plusque presché et parlé du plaisir qu'il y a a vivre retirer du monde, elle nous a assuré la conversion des quatre dames qu'on amis au géricau [Jéricho, prison pour prostituées] ; elle les visite de tempts en temt, je crois te les avoir nomé ces madame guiniolete [Gouriou dit Guignolet] et sa fille, madame sanspoille et une de quebec dont je ne scay pas le nom, tous ce que madame Bouat crains sont les soldas qui pourest avoir envie de tirer ces dame de captiviter, mais je ne pansse pas quil voulusse rien faire pour cela de mal apropos.[...]
Source: Archives nationales du Québec, Centre de Québec, Journal de Madame Bégon, P2, P57, Rocbert de la Morandière, Elisabeth (Madame Bégon), Lettre au sujet de certaines Montréalaises, 8 janvier 1749.