Réponse du roi au gouverneur Beauharnois et à l’intendant Hocquart, 11 avril 1735.
Elle [Sa Majesté] a expliqué l’année dernière aux Sieurs de Beauharnois et hocquart la raison pour laquelle Elle n’a point approuvé la proposition qu’il avoit faite de prononcer par une Loy formelle Sur l’Etat des Panis sauvages et des autres nations avec lesquelles les francois ne sont point en commerce ou sont en guerre. Elle pense toujours de même a cet Egard. Mais les juges de la Colonie peuvent Se conformer a l’usage ou l’on a eté jusqu'a présent de regarder ces sauvages comme esclaves. Pour ce qui concerne la forme de les affranchir, Puisque les Sieurs de Beauharnois et hocquart ne trouvent point d’Inconvenient a ce que le Sieur hocquart [écrit?] une ordonnance pour assujetir les maitres qui voudront leur accorder la Liberté, a le faire par des actes devant notaires et non verbalement sous peine de nullité des affranchissements, Sa Majesté veut bien s’en raporter a leur prudence sur cela.