Blodwen Davies, « Mil neuf cent dix-sept », tiré du livre Tom Thomson: The Story of A Man Who Looked For Beauty and for Truth in the Wilderness [Tom Thomson : l’histoire d’un homme qui cherchait la beauté et la vérité dans la nature sauvage], 1967
[…]
Mowatt Lodge se dressait sur la rive du lac Canoe. Un peu plus loin sur le lac, séparé de la terre par un simple chenal étroit, se trouve la petite île Wapomeo, propriété de Taylor Statten, qui y avait un cottage. À l’époque, le cottage était inhabité. Le chenal situé entre l’île et la terre ferme était congestionné avec du bois submergé, alors Thomson est passé à l’est de la petite Wap, puis est sorti du champ de vision des occupants de Mowatt Lodge et des cottages tout autour. Il a traversé le chenal entre la petite île Wap et sa sœur, la grande Wapomeo, apparemment dans l’intention de longer la rive principale jusqu’au sentier de portage qu’il emprunterait pour se rendre à l’un des petits lacs où se trouvait la grosse truite.
Aucun de ses amis ne s’est alarmé même si à la nuit tombée Thomson n’était pas revenu. Si jamais ils en ont discuté, ils doivent avoir conclu que le poisson n’avait pas mordu et que Tom s’était obstiné à continuer. Il avait apporté de la nourriture et un tapis de sol.
[...]
Le mystère entourant la mort de Thomson ne sera jamais élucidé. Cet homme qui parcourait le parc en canot, généralement seul, dans n’importe quelle condition climatique, qui descendait les rapides, transportait son canot sur des sentiers de portage ardus et campait dans les bois où rôdaient des loups aurait-il pu se noyer dans les eaux calmes d’un petit lac?
Il y a eu des théories – suicide, crise cardiaque, crime, mais le verdict a été « Noyade accidentelle » – pas très convaincantes; mais sans preuve pour l’infirmer, le verdict demeure et doit être accepté.
A. Y. J.