« L’auteur ne connaissait pas l’artiste », Regina Leader-Post, 16 octobre 1956
Mardi dernier, Mlle Blodwen Davies, secrétaire exécutive du Conseil des arts de la Saskatchewan, a de nouveau alimenté la controverse vieille de 40 ans entourant la mort et l’enterrement d’un homme s’étant noyé en 1917.
Auteure de la seule biographie de Thomson sous forme de livre, elle a nié catégoriquement avoir connu l’artiste, acclamé par plusieurs comme le plus grand peintre canadien.
Vendredi, un reportage en provenance de Kirkland Lake, Ont., citait F.W. Churchill, un ancien entrepreneur de pompes funèbres de 73 ans, qui affirme avoir exhumé la dépouille du peintre de sa tombe située à proximité d’un bouleau sur une colline surplombant le lac Canoe, puis l’avoir envoyée à Owen Sound où elle a été enterrée de nouveau.
M. Churchill a déclaré : « Les parents et amis de M. Thomson n’étaient pas satisfaits du lieu de sépulture, Mlle Blodwen Davies, une amie, voulait qu’il soit inhumé à Leith. […] elle m’a téléphoné à Huntsville. Je n’avais pas très envie d’accepter ce contrat, mais elle m’a supplié de le faire et j’ai fini par dire oui. »
Ridicule
« Ceci est tout à fait ridicule », a déclaré Mlle Davis qui était à l’extérieur toute la fin de semaine à l’occasion d’un festival d’artisanat à Sheho et qui n’a pu lire l’article en provenance de Kirkland Lake avant lundi.
« À l’époque où l’artiste est mort, je vivais avec mes parents à Fort William et j’allais à l’école. Je n’avais jamais même entendu le nom de Tom Thomson. » […]
Mlle Davies a expliqué qu’elle ne s’est intéressée au travail de Thomson que plusieurs années après la mort de celui-ci. Elle ne s’était jamais rendue à Toronto avant 1922 et n’a pas visité la région du lac Canoe dans le parc Algonquin avant 1930 alors qu’elle effectuait des recherches pour son livre.
À cette époque, elle a conclu que le peintre avait été victime « d’un acte criminel, mais non prémédité » et que sa dépouille n’avait jamais quitté son premier lieu de repos. […]