[Harold Town?], entrevues avec Mme Margaret [Thomson] Tweedale, 6 sept. – 16 oct. 1973
Mme Margaret Tweedale – conversation téléphonique – 6 septembre 1973
[…] Pour ce qui est de Thomson, elle le connaissait mieux que quiconque. Elle a mentionné l’article paru dans le Maclean’s et dit qu’il était plutôt mauvais. Elle a dit qu’elle avait appelé les gens de la revue, qu’elle avait parlé à la fille qui répondait au téléphone et dit que la revue pouvait être poursuivie en justice, de même que la personne qui avait écrit un article aussi calomnieux. Elle a dit que la fille lui avait dit que l’homme qui avait écrit l’article était un membre de la famille de Winnie Trainor. Elle a dit, elle n’avait pas toute sa tête, vous savez. Elle l’avait rencontrée une fois à l’Exposition – elle voulait lui soutirer des renseignements mais elle n’a pas pu. Elle et sa nièce Jessie (Mme Fisk) l’ont rencontrée. (Mme Fisk m’a dit l’avoir rencontrée une fois et ne pas avoir été impressionnée, qu’elle était déséquilibrée.) Elles l’ont rencontrée à l’ENC – elles ont pensé que c’était le meilleur endroit pour la rencontrer, qu’elle saurait où c’était. C’était après la mort de Tom et quand j’ai tenté de savoir la date exacte, elle a dit croire qu’il s’agissait de l’année de sa mort – il s’agirait donc de l’ENC, en sept. ou en août 1917. Elle était encore en colère au sujet de l’article du Maclean’s, elle a dit qu’elle ne tolèrerait pas qu’on dise du mal de lui, que personne n’était aussi parfait que lui, qu’il était une personne merveilleuse, qu’il avait bon caractère. […]
Mme Tweedale – au téléphone – 16 octobre 1973
[…] Lorsque j’ai proposé de nous rencontrer de nouveau, elle s’est montrée plutôt hésitante et a alors dit qu’elle n’aimait pas qu’on l’interviewe à propos de Tom, qu’il y avait tant de mauvaises choses erronées publiées et tant de mensonges racontés et que si une personne voulait vraiment découvrir la vérité, tout ce qu’elle avait à faire était de consulter les vieux articles de journaux au sujet de l’accident. Tom avait bon caractère, personne n’avait meilleur caractère que lui et il n’a pas été question de suicide. Cela m’irrite tellement que j’en deviens réellement malade – et une personne se sent impuissante devant cette situation, il y a beaucoup de gens qui essaient de faire de l’argent en vendant des articles. (Au sujet de l’article dans le Maclean’s.)
Elle a reçu trois lettres de Winnie Trainor, qui avait appris d’une quelconque façon que Margaret était intéressée d’apprendre quelques faits au sujet de l’accident et Winnie Trainor lui a écrit et elle lui a répondu, au désarroi de sa famille, qui lui a dit que Winnie Trainor n’avait pas toute sa tête. (En ce qui concerne les trois lettres qu’elle a reçues) Je n’ai jamais lu de lettres aussi confuses de toute ma vie. Je ne voyais pas où elle voulait en venir, j’étais impatiente de découvrir quelque chose, mais tout cela n’avait ni queue ni tête. Je ne les ai pas gardées, je suppose que j’aurais dû, mais je ne l’ai pas fait. On ne comprenait pas ce qu’elle voulait dire, elle tenait beaucoup à être l’amie de Tom. Je connaissais certaines filles que Tom avait fréquentées et elles étaient aimables en tous points. Mais il ne lui (Winnie Trainor) en aurait pas tenu rigueur s’il avait su qu’elle n’avait pas toute sa tête. Mon neveu George a pris contact, quelqu’un l’a mis en contact avec son tuteur qui lui a dit qu’elle avait perdu l’esprit. Elle est allée voir mon père (à la mort de Tom) et elle voulait une part de l’héritage de Tom, une personne saine d’esprit n’aurait jamais fait une telle chose. Son tuteur a dit qu’elle avait complètement perdu la tête. (Concernant encore une fois l’article dans le Maclean’s) Les gens vont croire que c’est la vérité mais ce ne sont que des mensonges. […]