Jose Angutinggurniq sur les qamutiiks en peau dans Uqalurait (2004)

Il y a plus d’une manière de faire un qamutiik. Une façon est avec des peaux de caribous. Lorsque la partie avec le poil est encore humide, il faut la congeler. Ou mouiller la vieille peau d’une tente et la bourrer de poisson congelé pour en faire une charpente. C’est la même chose avec les peaux de bœufs musqués : ils les mouillent et les roulent. C’est ainsi qu’ils faisaient un quamutiik, en utilisant les pattes ou les bois comme barres transversales. Ils essayaient de faire chaque patin exactement de la même manière. Une fois les patins fabriqués, vous les enduisez avec un mélange de terre et de graisse de phoque pour augmenter la vitesse. Vous pétrissez la graisse de phoque et la mélangez avec de la neige – cela s’appelle urgruq - et vous en mettez sur les patins. Lorsqu’ils faisaient un qamutiik à partir de poissons et de peaux ils avaient l’habitude d’utiliser les ongles des sabots de caribous pour la traction afin d’empêcher le qamutiik d’être trop glissants. Vous pouvez aussi utiliser des morceaux de glace et les mettre sur les patins; il faut faire attention de ne pas les accrocher sur les roches ou des objets durs pour ne pas les casser.

Jose Angutingurniq, JB

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À propos de ce document

  • Auteur: John Bennett et Susan Rowley
  • Publication: Uqalurait: An Oral History of Nunavut
  • Publié par: McGill-Queen's University Press
  • Lieu: Montréal et Kingston
  • Date: 2004
  • Page(s): 377
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