HORRIBLE!

[Lettre de James Donnelly au sujet de l’incendie de la grange de Ryder]

[…] M. Meredith a reçu cette lettre par la poste juste avant d’apprendre la nouvelle de la tragédie […]

3 février 1880.

M. Meredith
MONSIEUR, le 15 du mois dernier, les granges de Pat Ryder ont passé au feu. Tout le comité de vigilance a accusé ma famille d’avoir fait ça. Ryder a su que tous mes garçons étaient à un mariage cette nuit-là. Il m’a tout de suite fait arrêter sur des présomptions et a aussi envoyé un constable à St. Thomas pour ma femme. Le procès a été reporté quatre fois et même si on est prêts à subir notre procès n’importe quand, ils ont interrogé plusieurs témoins, mais n’ont rien pu trouver contre nous. Ryder a déclaré sous serment qu’on est voisins depuis trente ans et qu’on n’a jamais eu de différends et qu’il n’avait pas de raison de nous faire arrêter à part que tout est toujours de notre faute. […] Ils nous traitent comme si on était des chiens enragés. […] On doit comparaître encore demain et j’ai su qu’ils allaient nous faire un procès sans avoir un brin de preuve. […] Ils n’ont pas la moindre raison de nous arrêter et c’est dur pour un homme et une femme de plus de soixante ans de se faire ridiculiser comme ça.

Bien à vous,

JAS. DONNELLY, PÈRE.