L’Armée du Salut et le village de Glencoe
Free Press, 28 janv. 1886 [...]
L’Armée du Salut et le village de Glencoe.
Au rédacteur en chef de Free Press.
[…] Il y a environ trois ans, les gens de l’Armée du Salut arrivèrent de loin, avec leur fanatisme, et établirent ici leurs quartiers. Au début, ils furent gentiment accueillis par bon nombre de pasteurs et des membres du clergé à l’esprit sérieux pensaient qu’ils faisaient bien. Bientôt, cependant, la nature grivoise du mouvement se révéla et le clergé changea assez vite d’opinion! Les âneries étranges de l’Armée qui descendait dans les rues boueuses pour prier (le plus c’était boueux, le mieux c’était), leurs exhortations fanatiques, leurs prières impies adressées à Dieu, leurs cris désespérés, le bruit du tambour et du tambourin et les hurlements, ainsi que les acclamations et ricanements moqueurs des spectateurs en réponse aux exclamations et cris délirants des chefs, tout cela a suscité les railleries de la populace et le mépris des penseurs. L’attrait de la nouveauté de ces manifestations de zèle excessif en plein air se dissipant, les gamins des rues et d’autres encore se mirent à « taquiner » l’Armée. Des représailles s’ensuivirent et la loi fut à maintes reprises invoquée. Les gens respectables de l’endroit furent honteusement accusés et condamnés à des amendes selon des dépositions vénales et forgées à l’effet qu’ils « dérangeaient l’Armée ».