Margaret Thomson, lettre au Dr James MacCallum, 2 août 1917
Owen Sound
Monsieur,
Je vous envoie la lettre de ce cher Tom. Il était très gentil de votre part de nous l’envoyer et nous vous remercions de votre délicatesse. Tom a écrit peu de lettres. Un de mes regrets maintenant est de ne pas lui avoir écrit plus souvent. J’avais l’intention de lui écrire assez souvent cet été et j’allais lui envoyer des revues et des boîtes de nourriture maison, mais il semble que ce plaisir m’ait été refusé. Je suis certaine qu’il s’est souvent senti seul lorsqu’il était dans la nature sauvage.
Nos cœurs sont encore presque brisés et je ne sais pas si notre douleur s’en ira un jour. Sa mort a été la première brèche dans notre grande famille où tous nos enfants sont maintenant adultes. Tom semblait occuper une place dans chacun de nos cœurs, une place que personne d’autre ne pourra combler. Il était si bon et si généreux et semblait presque parfait en tous points. Il était tellement seul que nous pensions à lui plus qu’à tout autre membre de la famille. Pauvre garçon, il travaillait si fort, se privait de tant de choses, et dire que maintenant il est parti.
Nous pensons que l’exposition commémorative de ses tableaux que vous avez mentionnée est une très bonne idée. Vous saurez mieux que nous ce qu’il faut faire. Nous n’aimerions voir aucune de ses œuvres sacrifiée à un prix ridicule et nous avons foi que tout se déroulera bien.
En parlant du monument commémoratif, nous croyons que vous avez suggéré une excellente idée. Tout hommage rendu à la mémoire de Tom par ses amis, nous l’apprécions plus que les mots ne peuvent l’exprimer.
Ma sœur et moi étions vraiment désolées d’avoir laissé la cabane dans cet état, mais nous aimerions qu’elle soit bien nettoyée et qu’on nous fasse parvenir la facture.
Je vous prie d’agréer mes plus sincères sentiments,
Margaret Thomson.