John Norton : témoin de la poursuite
John Norton, un autre témoin important de la poursuite, semblait être impliqué chaque fois qu’il y avait une « atrocité » commise par les Indiens sur l’île. Il était portugais, né en 1823. Il est arrivé à la colonie de l’île de Vancouver en 1859, et a effectué une première réservation de terre sur Salt Spring Island en 1861. Au début des années 1870, Norton a épousé la très jeune fille mulâtre d’un père Noir, Henry Robinson (sans filiation apparente avec William) et de son épouse irlandaise catholique, Margaret. Ils ont eu 13 enfants.
C’est John Norton qui présente aux autorités des preuves des menaces indiennes (autrement non fondées) à l’égard des colons au moment de la mort de Curtis; et c’est également lui qui prétend avoir trouvé une des preuves les plus incriminantes contre Tshuanahusset : dans la maison de Tshuanahusset il trouve, mais perd malheureusement, la tarière supposément volée chez Robinson. En 1891, la terre de Norton est parmi les plus prisées de l’île, étant évaluée à 10 dollars l’acre, plus de deux fois la moyenne de l’île, et il est l’un des vingt pourcent des propriétaires terriens qui déclarent des propriétés personnelles ayant une certaine valeur.