Dans la province de Québec, où règne le droit civil depuis les débuts de la colonisation européenne du Canada, les documents notariaux représentent une source abondante d’information pour les historiens. Rédigés par un notaire public, un juriste autorisé à certifier des documents officiels, ces actes notariés concernaient quantité de sujets, allant des contrats aux testaments. Le sceau du notaire public authentifiait les documents. Les entreprises et les familles montréalaises faisaient généralement affaire à un même notaire public, année après année.
Les historiens qui utilisent ces documents savent que ceux-ci comportent certaines limites. En effet, tous les actes qui auraient normalement été régis par le droit civil n’étaient pas promulgués devant un notaire public. Comme chaque opération impliquait des coûts, ceux qui n’étaient pas en mesure de payer concluaient des arrangements consensuels. Aussi, certains types d’actes, les contrats de mariage notamment, sont devenus de moins en moins populaires. Ce ne sont pas tous les documents notariaux qui sont parvenus jusqu’à nous. Ces documents sont principalement conservés au sein de collections d’archives, à cause de leur valeur comme documents historiques.