Contrairement aux documents gouvernementaux et juridiques, les journaux intimes et les carnets de notes n'ont pas, en général, été classés ni préservés avec soin dans les archives publiques créées á ces fins. Ils y ont plutôt été mis d'une façon désordonnée et confuse. Les journaux intimes et les carnets de bord des gens riches et bien nantis sont en surnombre, car plusieurs gens du 'peuple' ne pensaient pas que leur vie personnelle était digne d'intérít, alors que d'autres n'ont pas permis que soient étalés leurs écrits personnels sur la place publique. De plus, dans certains cas, les membres de la famille ont 'mis en page' des journaux intimes et carnets de bord avant d'en faire don aux archives.
Néanmoins, les sources comme les journaux intimes, les carnets de bord et les mémoires personnels ont une très grande valeur, parce qu'elles nous fournissent de l'information sur la vie d'autrefois d'un point de vue individuel. Elles nous permettent de voir au-delá de la dimension officielle, des opinions généralisées et des expériences communes, pour plonger dans les vies uniques des individus.
La nature variée, personnelle et désordonnée de la documentation qu'offrent les journaux intimes constitue aussi bien leur faiblesse que leur force en tant que 'témoignage' du passé. Souvent, les auteurs tentent de se montrer sous un jour favorable ou exagèrent afin de rehausser l'intérít de leurs journaux intimes. Leur contenu unique rappelle aux historiens le caractère imprévisible de l'expérience humaine, mais il les empíche parfois de faire des comparaisons ou de tirer des conclusions qui s'appliqueraient au reste de la société.
Les journaux intimes reproduits en partie sur ce site ont été créés par des employés du parc Algonquin. Comme vous le remarquerez, il y est question de divers sujets : les conditions météorologiques, la faune locale, le travail accompli, les gens rencontrés et les nouvelles entendues.
Les mémoires sont des documents dont le point de départ est le témoin d'un évènement ou une personne ayant un intérít pour ce que le témoin a vu, entendu ou pensé. Le témoin peut vouloir soutenir des faits qui ont été observés par d'autres ou mettre en doute des interprétations ou des 'versions' des évènements en question.